Eglises d'Asie – Divers Horizons
LE TRAFIC DE FEMMES ASIATIQUES, UN ESCLAVAGE DES TEMPS MODERNES
Publié le 18/03/2010
“J’ai été battue et forcée à avoir des relations sexuelles. Si nous refusions, on nous battait et on nous violait.”
“Même en hiver, je devais porter des robes légères. Le patron me forçait à “servir” les soldats et les officiers de l’armée. Je n’ai jamais pu m’enfuir et quitter cette vie misérable parce que j’étais constamment surveillée par une femme raconte Yupita, une jeune femme thaïlandaise de 23 ans qui travaillait à Okinawa, une base militaire dotée d’un centre “de repos et de loisirs” pour les forces américaines stationnées en Corée.
Qu’entend-on par trafic d’êtres humains ?
Le trafic d’êtres humains est une forme moderne de l’esclavage. Dans beaucoup de régions du monde, ce crime est devenu une des activités les plus rémunératrices, les femmes et les petites filles en étant les « produits de base”. Ce commerce comprend le recrutement, le transport ou la vente de personnes humaines par la force ou par l’utilisation de moyens frauduleux, dont l’unique but est d’enrichir le trafiquant. Des femmes trompées se retrouvent dans la prostitution ou dans d’autres activités liées au sexe, que ce soit dans les industries de loisirs, de tourisme, ou de l’hôtellerie, dans les bases militaires, ou sous forme d’esclavage domestique, d’exploitation de la main-d’ouvre, d’organisation de mariages forcés, d’exploitation d’enfants pour les courses de chameaux. Dans les cas les plus graves, elles sont tuées pour récupérer des organes à transplanter.
Les rouages du trafic d’êtres humains sont étendus et complexes. Toutes sortes de méthodes sont utilisées pour tromper les victimes comme l’enlèvement, les menaces, l’utilisation de drogues, les promesses mensongères d’emplois lucratifs, les faux mariages et autres formes de séductions. Avec la mondialisation et le changement rapide des marchés, de nouvelles formes de commerce de femmes et de nouveaux lieux se développent. Il en résulte que ce trafic d’êtres humains est devenu une activité criminelle peu risquée avec un taux élevé de retour sur investissement car elle est contrôlée par les réseaux internationaux de mafias bien structurées.
Une caractéristique importante d’un réseau illégal bien organisé est la coordination efficace d’un processus qui apparaît très fragmenté. Les membres de ce réseau travaillent ensemble et se protègent mutuellement. Il est ainsi difficile d’obtenir une preuve du crime car il existe un lien entre les coupables, la police et même parfois le système juridique. Ces dernières années, l’argent généré par ce système a même été supérieur aux profits réalisés par le commerce illégal de la drogue.
Le cas de l’Inde
Selon les chiffres fournis par les Nations Unies, au cours des dix dernières années, plus de trente millions de personnes ont fait l’objet de ce trafic à travers le monde. Parmi elles, environ dix millions sont des filles âgées de 5 à 15 ans, vendues pour le travail ou pour la prostitution forcée. Du fait de l’expansion du sida, la demande pour des filles vierges et pour des mineures n’a cessé d’augmenter.
L’Inde elle-même sert de lieu d’approvisionnement, de transit et de destination pour ce trafic, où des milliers de femmes et d’enfants sont exploités de jour comme de nuit. En Inde, les Etats du sud, tels l’Andhra Pradesh, le Tamil Nadu et le Karnataka, ainsi que les régions tribales du Jharkand, du Chattisgarh, de l’Orissa, aussi bien que les Etats du Nord-Est, sont les principales zones d’approvisionnement en femmes et en enfants susceptibles d’être expédiés comme esclaves domestiques et sexuels vers les grandes métropoles et les plages de Goa. Toutefois, c’est le trafic d’êtres humains à l’échelon international qui est le plus lucratif. Plus de 500 000 femmes bangladaises ont été victimes de ce commerce, la plupart d’entre elles étant destinées à l’Inde, au Pakistan et au Moyen-Orient. On estime qu’en Inde, 200 000 femmes népalaises seraient victimes de ce commerce illégal, avec un flux moyen de 5 000 à 7 000 femmes par an. Au moins 20 % d’entre elles sont des jeunes filles, âgées de moins de 16 ans, et elles aboutissent dans les bordels de grandes villes comme Pune, Bombay et New Delhi. Sur une estimation de 2,3 millions de femmes indiennes victimes de la prostitution, au moins un quart sont des mineures qui proviennent du Népal et du Bangladesh. En Inde, il existe plus de 1 000 “quartiers de prostituées internationalement connus sous l’appellation “red-light districts”.
L’épicentre : l’Asie
L’Asie est à l’épicentre de ce trafic mondial. La Thaïlande est la destination de quelque 20 à 30 000 femmes birmanes victimes de promesses mensongères d’emplois. Concrètement, le nombre de maisons closes en Thaïlande est d’environ 80 000, et dans certaines “maisons”, il n’y a pas de femmes thaïlandaises. Toutes sont étrangères, venant de Birmanie, de Chine du sud, du Laos, du Cambodge, du Vietnam et d’autres pays, situés en Europe de l’Est ou en Amérique Latine. En l’an 2000, on estimait à deux millions le nombre de femmes de nationalité étrangère victimes de ce trafic vivant en Thaïlande.
Paradoxalement, pendant qu’un certain nombre de pays asiatiques s’enrichissent, des femmes venant de ces mêmes pays sont victimes de ce commerce. Ainsi, on peut trouver des prostituées malaisiennes à Hongkong et en Australie. Des femmes thaïlandaises sont dirigées vers le Japon, Taiwan, l’Australie, la Malaisie et le Moyen-Orient. Des Coréennes sont envoyées à Hongkong et au Japon. En fait, le Japon détient le plus important marché de l’industrie du sexe pour ce qui est des femmes asiatiques ; plus de 150 000 femmes étrangères, majoritairement thaïlandaises et philippines, y sont employées dans le secteur de la prostitution.
Pourquoi les femmes et les filles asiatiques sont-elles si vulnérables ?
La vulnérabilité des femmes et des filles, particulièrement en Asie, est le résultat d’inégalités, de la discrimination et du statut inférieur qui est celui de la femme, ainsi que de l’autorité patriarcale et autoritaire déployée envers les enfants, surtout envers les filles. Le préjugé contre les filles est si fort que la naissance d’une petite fille est ressentie comme un fardeau financier, et, chaque fois que c’est possible, elle est supprimée dès le berceau, ou même avant sa naissance. Cela est encouragé par une mentalité assimilant les femmes à de simples objets ; les femmes sont paraya daan, la propriété d’un autre qu’elle-même dont on se débarrassera au moment du mariage. Sans liberté de choix et de possibilité d’une vie digne, les femmes et les filles sont faciles à tromper et à exploiter. Elles sont alors obligées de mener une vie caractérisée par le sentiment d’indignité, le rejet social et l’asservissement de la dette envers le trafiquant, sous prétexte de faire sortir sa famille d’une situation financière précaire.
Le profil type de la femme asiatique victime de ce trafic est pratiquement le même dans tous les pays. Elle est pauvre, peu éduquée et issue de milieu rural. Il y a également des exceptions : beaucoup de “femmes mariées par correspondance” viennent des classes moyennes inférieures et les emplois à l’étranger dans le secteur des loisirs demandent que la femme soit capable de pratiquer l’anglais. Souvent, les familles ont été les premières à trahir leurs propres filles ou parentes. Les facteurs qui expliquent la vulnérabilité de ces femmes sont la détresse économique, la désertion de leurs conjoints, les normes sociales et les coutumes familiales qui leur sont défavorables.
Commerce et industrie du sexe
En raison de ce terrain de préjugés culturels défavorables aux femmes, les pays asiatiques sont devenus la principale région du commerce sexuel de ces dix dernières années. Le commerce des femmes ne peut pas être séparé des phénomènes de la mondialisation. Dans les années 1970, les institutions financières internationales ont encouragé le développement du tourisme pour en faire une industrie mondiale. Une forte pression a été exercée sur des pays d’Asie économiquement pauvres afin qu’ils s’ouvrent, se développent et deviennent des destinations touristiques exotiques. Le tourisme sexuel est devenu une source substantielle de revenus pour bien des pays et, à cause des profits générés, les gouvernements ferment les yeux sur les trafics internationaux d’êtres humains ou sur les femmes violées pour la “prospérité nationale”. On estime que pour l’Indonésie seule, le chiffre d’affaire de l’industrie du sexe génère entre 1,2 et 3,6 milliards de dollars US chaque année. Etant donné que de nombreux touristes mâles achètent ces aventures sexuelles dans les pays exotiques d’Asie, les rouages et le commerce du tourisme sexuel sont solidement établis.
Ces femmes “servent” aussi les salariés de haut rang stressés à qui il est coutume d’offrir des services de “repos et de loisirs des vacances à l’étranger, ces avantages en nature étant inclus dans leur contrat de travail. Bars, villas sur la plage, hôtels, discothèques, cafés, casinos, cabarets, salons, séances de massage, salles de gymnastique, clubs pornos, messageries roses sont quelques-uns des lieux où ces femmes sont demandées pour satisfaire aux loisirs des hommes. Ces formes d’emploi peuvent être considérées comme autant d’antichambres de la prostitution. En effet, même si une femme est capable de supporter la pression et les conditions du travail où elle est amenée à se présenter comme sexuellement attrayante et à se prêter aux fantaisies sexuelles d’une clientèle mâle, la nature même de ces emplois la place dans un contexte discriminatoire et d’exploitation sexuelle.
La description du travail telle qu’elle est mentionnée dans les contrats signés avec les agences (danser, servir dans un bar, accueillir et distraire les touristes) est en fait très vague et trompeuse. Voici le texte d’une publicité publiée par une entreprise coréenne en Russie : “Voulez-vous voir le monde et gagner de l’argent ? Venez nous voir !” Le contrat étant vague et trompeur, les femmes ne savent pas qu’elles ont été recrutées pour l’industrie du sexe. Cela signifie qu’elles n’ont pas d’autre choix que de travailler dans la prostitution. Elles doivent gagner de l’argent pour payer leur dette au trafiquant, dette qui peut aller de 3 000 à 30 000 dollars US, selon l’endroit d’où elles viennent.
Dans certains pays, le trafic est aujourd’hui sophistiqué et il utilise des moyens de communication hautement technologiques tels qu’Internet en faisant la promotion de “cyberprostituées” ou de femmes “temporairement vôtres”. La pornographie est tellement envahissante qu’une femme est divisée en diverses parties de son corps. Elle peut être juste une voix dans une messagerie rose ou une image dans des vidéos pornographiques. Lors d’une télé-conférence sexuelle, le client dicte les actes qu’il veut voir la femme accomplir devant ses yeux. La pornographie est disponible 24 heures sur 24 sur le câble ou sur Internet, et elle semble tellement banalisée qu’elle n’est plus reconnue comme telle. Ainsi, durant ces dix dernières années, les femmes d’Asie ont répondu à cette demande croissante et apparemment universelle d’esclavage sexuel.
Trafic et migration d’êtres humains
Il serait trop simpliste de croire que seules les nécessités économiques conduisent à ce genre de trafic d’êtres humains. En réalité, ce commerce est lié au consumérisme, à l’économie de libre-échange, à la sécurité alimentaire (ou à son absence), à une situation de conflits armés ou de bouleversements politiques, aux catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme, et aux migrations qui en résultent. Dans de telles situations de détresse, les femmes et les jeunes filles peuvent facilement devenir la proie des trafiquants. Elles changent de lieu, mais le nouvel environnement n’est pas nécessairement meilleur. Par exemple, les conflits ethniques dans les Etats du Nord-Est de l’Inde ont poussé des foules de jeunes femmes à quitter les lieux. Les syndicats du crime ont exploité avec succès les possibilités offertes par le phénomène des migrations de travailleurs et contribué à l’explosion mondiale du trafic des femmes.
Les femmes migrantes font l’objet de discriminations car ce sont des femmes venant de pays pauvres et qui se trouvent donc en dehors du système de protection sociale et légale de leur pays. Leur passeport et autres documents officiels leur sont confisqués et leur situation devient précaire car elles ne peuvent bénéficier de la protection juridique du pays dans lequel elle se trouve. Dans les familles où elles travaillent, elles sont à la merci de n’importe quel homme de la famille, voir même de jeunes adolescents. Telle est l’expérience des femmes népalaises et bangladaises en Inde, des femmes indiennes au Moyen-Orient et des femmes philippines dans presque tous les pays. Les mouvements massifs et sans précédent des ouvriers asiatiques et particulièrement des femmes migrantes montrent la persistance du sous-développement et du chômage dans beaucoup de pays d’Asie.
Commerce de mariages forcés
Un autre style de trafic qui mérite attention est la manière dont on fait du commerce illicite sous couvert de la forme institutionnalisée et socialement acceptée du mariage. La stratégie est d’envoyer des filles vers les pays occidentaux par l’intermédiaire d’agences matrimoniales.
Le commerce de “commandes de mariées par la Poste” a ainsi réalisé de grands profits en utilisant la détresse de femmes vietnamiennes, népalaises, pakistanaises, thaïlandaises, indiennes, etc. Aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, au Japon, en Grande-Bretagne et en Allemagne, des agences matrimoniales offrent des contacts étendus et des services de rencontres “sur mesure”. Les clients disposent d’un catalogue de femmes, venant ordinairement “d’Extrême-Orient et qui sont supposées être passives, soumises – de parfaits esclaves sexuels -. Une fois que ces femmes sont “livrées” aux hommes, elles sont souvent soumises à de terribles tortures, à des violences et, en certain cas, elles sont vendues pour la prostitution. Etant dans un environnement étranger, elles ne bénéficient d’aucune aide sociale ou de leur entourage et elles sont trop effrayées pour s’adresser à la police, même lorsqu’elles sont des émigrées en situation régulière. Dans beaucoup de cas, la fille a entre 20 à 25 ans, et l’homme est âgé de plus de 50 ans. En acquérant ainsi une “épouse” orientale, ces hommes font une “bonne affaire” : esclave sexuelle, personne s’occupant d’eux, aide ménagère – trois pour le prix d’une !
Il y a aussi ce qu’on appelle le système de l’épouse temporaire. Les hommes arabes qui résident au Pakistan pour une courte période peuvent prendre une femme qui fait la cuisine, lave les habits et assouvit leurs désirs sexuels. Après son séjour, la femme est abandonnée et, si des enfants sont nés, ils relèvent de sa seule responsabilité. A part les situations où les femmes sont consentantes pour se marier, il y a aussi les faux mariages. Les femmes vietnamiennes acceptées en Chine et qui s’attendent à trouver du travail sont vendues comme épouses ou concubines à des Chinois, souvent dans des provinces éloignées d’où elles ne peuvent s’échapper. La proportion des femmes en Chine étant déséquilibrée, dans un cas attesté par écrit, une femme a été forcée d’être l’épouse d’un homme et de ses quatre fils. Au Bangladesh, un “futur marié », accompagné par des hommes posant comme des frères, ou des cousins, ou pères ou oncles, parcourent les campagnes, allant d’un village pauvre à un autre, cherchant des familles qui souhaitent marier leurs filles. De cette manière, un grand nombre de “futures mariées” ont été rassemblées et emmenées en groupe au Pakistan, où elles ont été livrées à des trafiquants locaux. Des épouses du Bangladesh et du Népal ont été cédées par leurs maris à des hommes en Inde. Beaucoup de Pakistanais se sont mariés avec des femmes émigrées de Birmanie qui avaient fui ce pays pour échapper à la dictature et les ont fait travailler comme tisseuses de tapis au Pakistan. Leurs enfants, quand ils ont atteint l’âge de quatre ou cinq ans, deviennent des apprentis. Par conséquent, ce système procure aux hommes des maîtresses, des travailleuses et des reproductrices de main-d’ouvre pour l’industrie d’exportation de tapis. Derrière une façade de mariage, se cachent des situations d’esclavage qui sont une des formes de trafic d’êtres humains au Pakistan.
Une approche qui s’attaque à la menace
Le trafic des femmes est souvent perçu comme un simple problème moral des femmes et en rejeter la responsabilité sur les victimes est la manière habituelle dont on aborde cette question. Il est important de se souvenir que le terme “trafic” se rapporte par définition à une action où l’on utilise la force physique ou la tromperie. La victime mérite la compassion et la sensibilité plutôt que le blâme ou la stigmatisation. La question que nous devons nous poser n’est pas : “Qui est l’objet du trafic et pourquoi ?”, mais plutôt : “A qui ce trafic profite-t-il ? Qui vend ? Qui achète quoi ?” Nous devons remonter la filière du trafiquant plutôt que de décrire de façon sensationnelle le sort de la victime. Nous devons déplacer notre attention de la femme vers les trafiquants, leurs manières d’opérer, et les placer sous la haute surveillance des agences des Etats. Exploitation et profits sont les mots clés du trafic d’êtres humains. C’est par conséquent un problème de violation des droits de l’homme et, s’il n’est pas correctement compris, ce sont les trafiquants qui resteront libres et impunis. Ce commerce viole clairement le droit fondamental à la vie et à la dignité. Il viole aussi le droit à la santé, à la liberté et à la sécurité des personnes, le droit à ne pas subir de torture, de violence, de cruauté ou de traitement dégradant. Il viole aussi, pour les enfants qui ont été l’objet de trafic ou sont les victimes de mariages forcés, leur droit à l’éducation ; il viole le droit du travail et leur droit à l’autodétermination.
Les complexités du trafic ne peuvent se réduire à de simples lois sociales, à la construction de “foyers refuges”, ou une “réinsertion” des victimes. Les victimes doivent être réintégrées dans leurs communautés de vie, plutôt qu’être simplement rapatriées. Et quand des femmes sont obligées d’émigrer pour gagner leur vie, la solution n’est pas de les en empêcher, mais c’est de leur permettre d’effectuer un voyage dans de bonnes conditions de sécurité.
Que faire pour empêcher ce genre de trafic ?
Chacun de nous en tant qu’individu peut faire changer les choses et aider à mettre fin à ce trafic de femmes et d’enfants :
– en s’informant et en attirant l’attention sur ce trafic. Il est vital de faire prendre conscience de ce problème dans les zones rurales et parmi les jeunes ; lorsque c’est nécessaire, créer un comité villageois de vigilance, parler de ce trafic de femmes et d’enfants aux amis, aux collègues, aux groupes communautaires, aux étudiants, aux paroisses et aux hommes politiques ;
– en en apprenant davantage sur le trafic de femmes et d’enfants en visitant les sites Internet des organisations qui luttent contre ce trafic ; collecter l’information et lire les publications sur le sujet ;
– en se joignant à d’autres, en devenant membre des organisations comme ECPAT et donner de son temps à des mouvements comme “traquer les trafiquants” ;
– en encourageant les campagnes ; quand c’est possible, prendre part aux campagnes contre le trafic d’êtres humains et faire des dons ;
– en écrivant : envoyer des lettres aux journaux et aux hommes politiques qui soutiennent la lutte contre le trafic de femmes et d’enfants est un problème de grande importance, et davantage devrait encore être fait pour éliminer ce trafic. Contacter vos représentants locaux et nationaux et leur faire savoir que cette question est très importante pour vous et pour votre communauté.
Conclusion
Cela fait déjà trente ans qu’un mouvement international de femmes s’est développé et qu’il a permis aux femmes de faire valoir certains droits. Il est toutefois regrettable de constater que pendant ce même laps de temps, le commerce du sexe s’est accru de manière considérable jusqu’à devenir une puissante industrie mondiale. Ne subvertit-elle pas et ne nie-t-elle pas les droits que les femmes ont acquis dans la lutte en faveur de l’égalité et du développement des femmes ?