Eglises d'Asie

Même après la parution d’une nouvelle traduction, les anciennes bibles sont dignes de respect et méritent d’être encore utilisées, précise le bulletin d’un diocèse catholique

Publié le 18/03/2010




Une ancienne traduction de la Bible n’en demeure pas moins le Livre de la Parole de Dieu et est toujours d’actualité. Les catholiques devraient par conséquent la garder même s’ils utilisent la nouvelle traduction (1), a recommandé le bulletin du diocèse de Suwon, le 12 février dernier, dans une note sur la précédente traduction et son utilisation. La nouvelle traduction lui a succédé officiellement en novembre 2005. L’ancienne version, publiée en 1977 par la Société biblique coréenne, était une traduction ocuménique, catholique et protestante, alors que la nouvelle est le travail de seuls exégètes catholiques. D’après la Société biblique elle-même, un certain nombre d’Eglises protestantes ont également cessé d’utiliser cette traduction ocuménique.

« Il existe beaucoup de traductions différentes de la Bible dans l’Eglise, mais ce qui est important c’est que toutes sont utiles et importantes en tant que Paroles de Dieu. L’ancienne traduction devrait donc être utilisée avec respect peut-on lire dans le bulletin. « D’un point de vue pédagogique y est-il souligné, les catholiques devraient pouvoir mieux comprendre la Parole de Dieu en comparant la nouvelle version, « Seonggyeong » (‘Sainte Loi’), à l’ancienne, « Seongseo » (‘Ecritures Saintes’). « L’utilisation des deux versions pourra beaucoup aider les catholiques dans l’étude de la Bible. Même en préférant la nouvelle version, les fidèles devront prendre grand soin de l’ancienne, comme s’il s’agissait des Paroles même de Dieu peut-on lire.

Le P. Joseph Lee Chan-jong, directeur du Bureau de l’évangélisation du diocèse de Suwon, souligne que cette note était nécessaire pour expliquer aux paroissiens désorientés que faire de l’ancienne version. Au conseil presbytéral du 30 janvier, plusieurs prêtres de paroisses avaient rapporté les questions qui leur étaient posées à ce sujet et avaient demandé à Mgr Paul Choi Deog-ki, évêque de Suwon, d’intervenir dans le bulletin diocésain. « L’évêque veut aider les catholiques à comprendre que, quoique la Bible ne soit pas « bénie » au même titre qu’une statuette de Jésus, de Marie ou d’un rosaire, elle ne doit pas être traitée comme du papier jetable. » Quand le livre de la Bible, usé, devient inutilisable, les catholiques devraient l’apporter à la paroisse, continue le P. Lee, où il sera brûlé ou enterré. D’après lui, tous les paroissiens de Suwon utilisent la nouvelle traduction, quoiqu’un certain nombre ne la possède pas encore pour cause de tirage insuffisant (2).

La nouvelle traduction avait commencé en 1989 pour se terminer en 2002. C’est la Conférence des évêques sud-coréens qui en détient les droits exclusifs. Fin janvier, la Maison des éditions catholiques et les Presses bénédictines ont imprimé 140 000 exemplaires de cette nouvelle version. D’après un responsable de la Maison des éditions catholiques, les commandes venues de tous les diocèses sont telles que la liste d’attente est longue. Il faudrait, affirme-t-il, travailler jour et nuit pour satisfaire toutes les commandes.