Eglises d'Asie

L’affluence des séminaristes pose de sérieux problèmes aux grands séminaires de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville

Publié le 18/03/2010




Depuis le début des années 1990, date à laquelle les séminaires du Vietnam ont rouvert leurs portes, les autorités gouvernementales n’autorisaient qu’un nombre limité des candidats présentés par l’archi-diocèse de Saigon à rentrer au séminaire, de dix à quinze ces dernières années. Cette année, toute la liste des candidats présentés par les responsables diocésains a reçu l’aval du pouvoir civil, ce qui n’est pas sans poser quelques soucis au cardinal-archevêque de Hô Chi Minh-Ville. Dans une dépêche datée du 7 mars, l’agence AsiaNews rapporte des déclarations de Mgr Pham Minh Mân concernant la formation des prêtres dans son archidiocèse. Il se réjouit certes du grand nombre de séminaristes actuellement en formation (230). Mais il ajoute que cette affluence est à l’origine de sérieux problèmes. Le premier tient à l’exiguïté des locaux où s’effectue actuellement la formation. Le second tient à la pénurie des enseignants capables d’assurer la formation de ces futurs prêtres. La première priorité du responsable de l’archidiocèse de Saigon est la réorganisation du séminaire, en collaboration avec les responsables des six diocèses qui envoient leurs candidats au sacerdoce au grand séminaire Saint-Joseph.

Cependant, les difficultés éprouvées par le grand séminaire Saint-Joseph pour suffire à sa tâche risquent d’être allégées à court terme. Selon des sources ecclésiastiques, l’ouverture officielle d’un nouveau séminaire dans le diocèse de Xuân Lôc ne saurait maintenant tarder et ses futurs responsables seraient déjà en train de rappeler au pays le personnel enseignant en formation dans diverses universités européennes. Voilà plus de dix ans que l’ouverture du séminaire de Xuân Lôc est réclamée par la Conférence épiscopale du Vietnam (1).

Le grand séminaire Saint-Joseph de Hanoi rencontre des problèmes analogues à ceux que doit affronter l’archidiocèse de Saigon. Désormais, ses locaux ne suffisent plus aux 250 étudiants qu’il doit accueillir cette année. Les quarante-huit séminaristes entrés cette année ont dû chercher un hébergement dans un bâtiment des salésiens, à 18 km. du séminaire. L’archidiocèse souffre également du manque d’enseignants. De nombreux prêtres viennent des diocèses du sud pour enseigner durant de courtes périodes des matières qui n’ont pas de titulaires permanents. Par ailleurs, le projet d’un grand séminaire à Thai Binh, qui aurait soulagé la tâche de Hanoi, a, semble-t-il, été abandonné.