Eglises d'Asie

Les responsables des Eglises catholiques d’Asie centrale se sont rencontrés à Almaty, au Kazakhstan

Publié le 18/03/2010




A l’issue d’une rencontre, les responsables des Eglises catholiques des quatre nations d’Asie centrale ont souligné l’importance pour eux de partager leurs expériences dans une région où les peuples partagent les mêmes cultures, les mêmes bases religieuses et la même histoire. “J’ai ressenti fortement l’unité et la bonne entente qui règnent parmi les responsables des Eglises de l’Asie centrale a ainsi déclaré Mgr Jerzy Maculewicz, administrateur apostolique d’Ouzbékistan.

L’évêque, un franciscain, a précisé que la rencontre, qui a eu lieu les 14, 15 et 16 février derniers au Kazakhstan, était officiellement une assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques du Kazakhstan, la septième du genre depuis la création de la Conférence en 2003. Les autres participants, venus des autres pays d’Asie centrale, avaient été invités de manière informelle à cette rencontre, qui s’est tenue à Almaty, à 980 km. au sud-ouest d’Astana, capitale du Kazakhstan. Mgr Maculewicz et le P. Andrzej Madej, responsables de l’Eglise catholique au Turkménistan, étaient présents à cette rencontre pour la première fois. Le P. Carlos Avila, supérieur de la mission sui juris du Tadjikistan, était là, lui aussi, mais personne n’était venu du Kirghizistan (1).

Les évêques de l’Eglise du Kazakhstan, la partie hôte pour cette rencontre, étaient Mgr Tomasz Peta, archevêque d’Astana, Mgr Henry Theophilus Howaniec, évêque d’Almaty, Mgr Jan Pawel Lenga, archevêque de Karaganda, et le P. Januzs Kelata, supérieur de l’administration apostolique d’Atyrau.

Au cours de la rencontre, ils ont fait chacun le point sur leurs Eglises respectives et dressé un plan d’action pour l’avenir. Mgr Maculewicz a indiqué avoir informé ses confrères de la nécessité de faire connaître la vie de l’Eglise en Asie centrale par le biais d’Internet. Il a suggéré que les nouvelles locales soient envoyées à Agnuz (www.agnuz.info), site Internet catholique édité en langue russe et basé à Tachkent. Ce site donne des nouvelles de l’Asie centrale et des nouvelles catholiques traduites à partir des dépêches d’agences internationales. D’après l’évêque, établi lui-même à Tachkent, tous ont approuvé et opté pour cet échange d’informations. “Mais il nous faudra voir aussi comment financer et mettre sur pied ce réseau de journalistes n’a-t-il pas manqué d’ajouter.

Parlant de l’Eglise en Ouzbékistan, Mgr Maculewicz a confié être préoccupé par l’enregistrement auprès des autorités des nouvelles paroisses d’Angren et de Navoi et par celle de la Caritas locale. Pour que la paroisse d’Angren soit enregistrée, il faut que les paroissiens soient catholiques – ce qui sera sans doute le cas à Pâques prochain, après les baptêmes des catéchumènes. Pour celle de Navoi, l’approbation de l’Etat est nécessaire.

Au Turkménistan, l’enregistrement est un problème beaucoup plus difficile, a expliqué le P. Madej. L’Eglise catholique y est présente depuis 1997, mais n’est pas encore officiellement reconnue. Une paroisse est hébergée dans la chapelle de la nonciature apostolique d’Ashgabat, où une cinquantaine de catholiques sont présents à la messe dominicale (2). Le nonce apostolique auprès de la Turquie, Mgr Antonio Lucibello, est également accrédité auprès du Turkménistan et le P. Madej a dit fonder un grand espoir dans la venue du nonce dans ce pays pour présenter ses lettres de créances, à Pâques sans doute. Pour les quatre autres pays d’Asie centrale, le nonce apostolique est basé au Kazakhstan ; il s’agit de Mgr Joseph Wesolowski.

Le P. Madej a fait remarquer qu’en dépit du fait que le nonce pour le Turkménistan soit celui qui réside en Turquie, il éprouvait une plus grande affinité avec les autres pays de l’Asie centrale. “C’est ma quatrième visite au Kazakhstan, mais je ne suis allé en Turquie qu’une fois a-t-il souligné, ajoutant que les Eglises d’Asie centrale partagent une identité commune, du fait qu’elles sont implantées dans des pays de l’ex-Union soviétique. La langue commune entre eux est le russe. Selon Mgr Maculewicz, les pays d’Asie centrale ont effectivement beaucoup de choses en commun. Cette région, a-t-il dit, est isolée entre l’Europe et l’Asie, ajoutant : “Je me sentais moi-même isolé, n’ayant pas d’autres évêques à qui demander conseil, mais, heureusement, avec cette réunion, j’ai rencontré de nouveaux amis auprès de qui je peux trouver de l’aide.” Le fait d’être proches les uns des autres dans cette région devrait faire l’unité des Eglises, a déclaré l’évêque, en invitant tous les responsables à se rencontrer à Tachkent en février 2007.

Mgr Peta, président de la Conférence des évêques catholiques du Kazakhstan, a confié que, parmi les initiatives prises au cours de cette rencontre, il avait été décidé d’organiser la première grande assemblée de la jeunesse catholique de l’Asie centrale au sanctuaire marial national du Kazakhstan, Marie Reine de la paix, à Ozernoe, un village situé au nord d’Astana. L’assemblée est prévue du 11 au 15 août 2007. Il a aussi été décidé d’élaborer un répertoire de tous les prêtres et religieuses en activité en Asie centrale. La publication d’une brochure présentant les Eglises d’Asie centrale, avec la liste de leurs activités, a également été décidée. “J’espère que nous pourrons participer à toutes ces initiatives et montrer que l’Eglise catholique existe au Turkménistan a conclu le P. Madej.