Eglises d'Asie

Une centaine d’agents pastoraux qui ont participé à un séminaire organisé par le Comité épiscopal des migrants ont été invités à travailler plus étroitement avec les communautés immigrées

Publié le 18/03/2010




Plus d’une centaine d’agents pastoraux travaillant pour la Pastorale des migrants et des gens du voyage se sont réunis à Busan (Pusan), du 18 au 21 avril dernier, pour échanger sur leurs expériences respectives, lors d’un séminaire de travail organisé par le Comité épiscopal pour la pastorale des migrants et des gens du voyage. Les responsables du comité épiscopal les ont invités à travailler plus étroitement avec les différentes communautés immigrées.

Dans son discours d’ouverture, Mgr Vincent Ri Pyung-ho, évêque de Jeonju et président du Comité épiscopal pour la pastorale des migrants, a fait observer que 500 000 travailleurs étrangers vivaient en Corée du Sud (1), et qu’on comptait 200 000 couples mixtes dont l’épouse était coréenne. “A présent, nous devons nous ouvrir à l’extérieur et nous en avons besoin a-t-il ajouté.

La moitié des participants au colloque était des laïcs, le reste étant composé de religieux et de 25 prêtres. Pendant ce séminaire de quatre jours, les agents pastoraux ont pu assister à des conférences et participer à des groupes de travail animés par des membres du Scalabrini Migration Center (SMC) de Manille. Les thèmes principaux abordés étaient les suivants : rôle des laïcs dans la pastorale des migrants, respect des droits de l’homme, dialogue interreligieux, doctrine sociale de l’Eglise en matière de politique migratoire.

Le P. Fabio Baggio, qui travaille au SMC, a souligné l’importance que l’Eglise catholique accorde à la dignité et à la liberté de la personne humaine, notamment en ce qui concerne le droit d’émigrer, de vivre avec sa famille, et de protéger sa culture, que l’immigré soit en situation régulière ou non. Il a également mentionné le souci universel que l’Eglise catholique porte aux migrants, en faisant référence aux propos du cardinal Roger Mahony, archevêque de Los Angeles, qui s’est récemment opposé à un projet de loi américain visant à criminaliser les sans-papiers.

Joseph Kim Jong-yong, un laïc de la Commission pastorale du Travail de l’archidiocèse de Séoul, participait à ce séminaire annuel pour la troisième fois. Selon lui, les différents échanges ont permis d’apporter de nouvelles solutions aux problèmes rencontrés par les immigrés. Dans l’archidiocèse de Séoul, on compte diverses communautés de migrants venant principalement d’Amérique Latine, des Philippines, de Mongolie, de Russie, de Thaïlande, du Vietnam et de Chine.

Agatha Lee Eun-yung, qui travaille pour la même commission auprès de la communauté chinoise de Séoul, précise que l’archidiocèse de Séoul a ouvert un service pastoral en chinois en 2003, mais que “c’est seulement en novembre dernier que des messes ont commencé à être célébrées en chinois, alors que des catholiques chinois vivent en Corée depuis longtemps.”