Eglises d'Asie

Jammu-et-Cachemire : la Conférence épiscopale catholique a invité les responsables religieux à promouvoir la paix et la réconciliation après le massacre de 34 villageois hindous

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué de presse du 3 mai dernier, Mgr Stanislaus Fernandes, secrétaire général de la Conférence épiscopale catholique indienne (CBCI), a invité les responsables religieux et de différentes communautés à promouvoir la paix et la réconciliation, après avoir condamné le massacre de 34 villageois hindous, dans le sud du Cachemire indien, le 1er mai. “La communauté catholique est choquée par les massacres inhumains de personnes innocentes et sans défense ; nous nous unissons à la douleur et à la peine des familles des victimes a-t-il déclaré.

Dans le district montagneux de Doda, à la frontière pakistanaise, vingt-deux villageois hindous ont été tués, selon un porte-parole de la police. Douze autres villageois ont été tués le même jour, dans le district voisin d’Udhampur, où des rebelles présumés avaient enlevé une quinzaine de personnes, à quelques jours seulement de la deuxième rencontre entre le premier ministre indien, Manmohan Singh, et les organisations séparatistes. Aucune organisation de la guérilla séparatiste opérant au Cachemire n’a jusqu’ici revendiqué les attaques, mais, selon l’agence Press Trust of India, elles pourraient être l’ouvre de militants proches du groupe rebelle panislamiste Lashkar-e-Taiba, qui lutte contre les troupes fédérales au Cachemire indien. Le Pakistan a, quant à lui, condamné “cet acte de terrorisme 

Depuis 1989, le Cachemire indien est en proie à une insurrection séparatiste qui oppose des groupes rebelles islamiques à l’armée indienne. Au moins 44 000 personnes ont péri dans ce conflit, et des violences sont régulièrement commises, malgré un processus de paix entamé en janvier 2004, par l’Inde et le Pakistan qui se disputent le Cachemire depuis 1947. La CBCI a invité le gouvernement indien à poursuivre les démarches déjà entamées, qui favorisent l’établissement d’une paix durable, dans ce territoire himalayen exsangue.