Eglises d'Asie – Indonésie
Les évêques catholiques d’Indonésie ont entrepris une campagne nationale en faveur de l’égalité des sexes
Publié le 18/03/2010
Lors du discours d’ouverture, le P. Yustus Asa, vicaire général du diocèse d’Atambua et coordinateur local, a fait observer que l’inégalité des sexes était un problème vieux comme le monde. « Ce séminaire est une bonne occasion pour nous de réfléchir et de mieux comprendre la spécificité de l’homme et de la femme a-t-il déclaré. La principale intervenante, Maria Sri Murniati, secrétaire générale du JMP, a expliqué aux participants que son organisation entendait promouvoir l’égalité des sexes, à la suite des recommandations faites, l’an dernier, par le Sidang Agung Gereja Katolik Indonesia (‘Grande assemblée de l’Eglise catholique d’Indonésie’). Jusqu’à présent, a-t-elle noté, des séminaires comme celui-ci se sont tenus dans 21 diocèses sur les 37 que compte l’Eglise d’Indonésie, et le travail se poursuit pour répondre à la proposition faite en novembre 2005 par les délégués de la « Grande assemblée » de faire de la question de l’égalité des sexes l’une des 17 priorités de l’action des catholiques dans le pays (1).
A Atambua, Maria Sri Murniati a parlé du « paradigme universel » qui reléguait systématiquement les femmes au second rang, affirmant que « l’Eglise catholique en Asie demandait à tous de changer de paradigme L’Eglise est le lieu le plus approprié pour commencer, a-t-elle dit, parce qu’elle est « un lieu d’échanges
Le P. Leonardus Edel Asuk, responsable de la Commission diocésaine de la famille à Atambua, a déclaré de son côté que le problème de l’inégalité entre les sexes était lié à la culture dominante, laquelle répartit les êtres en deux catégories : les hommes, dominants, et les femmes, en seconde zone. Pour lutter contre cette injustice, le P. Asuk, professeur de théologie morale à l’université catholique de Widya Mandira, a demandé aux participants du séminaire de considérer les femmes comme les partenaires égaux des hommes en accord avec le plan divin. Le P. Gregorius Neonbasu, lui aussi, a demandé aux participants de travailler avec détermination à restaurer l’égalité de statut entre homme et femme. Quant à Sour Sesilia Ketut Suiksamawati, elle a traité des violences infligées aux femmes et aux enfants et révélé que ces cas n’étaient pas rares dans le diocèse. « A ce jour, nous avons identifié 24 cas de ce genre dans le doyenné de Belu Nord, 9 dans celui de Malaka et 21 dans celui du Timor-Centre a expliqué la religieuse, responsable du Forum de la condition féminine d’Atambua. Un certain nombre de participants a reconnu que ce séminaire leur avait permis de mieux comprendre l’importance des problèmes liés à l’égalité des sexes.