Eglises d'Asie

La visite du Dalaï-lama en Mongolie qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes a suscité le mécontentement de Pékin

Publié le 18/03/2010




Le 22 août dernier, au grand monastère de Gandantegchinlen, à Oulan Bator, la visite du Dalaï-lama qui a rassemblé plusieurs milliers de fidèles venus spécialement pour l’occasion, a mécontenté la Chine. Engagée dans des négociations tenues secrètes avec des représentants du chef spirituel du bouddhisme tibétain, le gouvernement a semble-t-il annulé les vols China entre Pékin et la capitale mongole, officiellement pour mauvais temps.

Le ministère des Affaires étrangères chinois a fait savoir, par l’intermédiaire d’un communiqué de l’agence Chine Nouvelle, qu’il s’opposait au fait que “des pays puissent fournir une plate-forme aux activités séparatistes d’un exilé politique 

A Oulan-Bator, le gouvernement mongol qui a célébré, en juillet dernier, les 800 ans de la création de l’Etat par Genghis Khan (1), a annoncé que le Dalaï-lama s’était déplacé strictement à l’invitation des monastères et des associations bouddhistes du pays.

D’après Robbie Barnett, professeur des Etudes tibétaines contemporaines à l’université de Columbia, ce revirement politique de la part de la Chine est “logique “Même si cela semble paradoxal, il peut être de l’intérêt de la Chine de dénoncer l’attitude du Dalaï-lama, au même moment où elle annonce des négociations avec ses représentants, car ces attaques peuvent affaiblir la popularité du chef spirituel tibétain parmi ses homologues négociateurs et lui permettre ainsi d’obtenir davantage de concessions.”

Selon un programme donné par le monastère de Gandantegchinlen, le Dalaï-lama a donné une conférence publique dans le plus grand stade de la capitale mongole où il a invité les fidèles à “se concentrer sur les méthodes modernes d’éducation, sans pour autant oublier nos coutumes de vie traditionnelles Lors de son séjour qui a duré une semaine, le chef spirituel du bouddhisme tibétain a également rencontré le clergé bouddhiste local.

La figure du Dalaï-lama est en effet très respectée par le peuple mongol qui pratique la même forme de bouddhisme que les Tibétains et a longtemps partagé des traditions et coutumes similaires.