Eglises d'Asie

L’Eglise du Vietnam ouvre un septième grand séminaire officiel à Xuân Lôc

Publié le 18/03/2010




Le nouveau séminaire régional de Xuân Lôc, considéré par les autorités civiles comme une annexe du séminaire Saint-Joseph de Hô Chi Minh-Ville, ouvrira ses portes au mois d’octobre prochain pour une première année scolaire. Des travaux ont été entrepris pour construire de nouveaux bâtiments et aménager ceux de l’ancien séminaire. Le 28 août dernier, à l’occasion du début des travaux, une messe a été célébrée par l’évêque du diocèse, Mgr Nguyên Chu Trinh, entouré des évêques responsables des diocèses qui enverront leurs séminaristes en formation dans le nouvel établissement. Dans son homélie, le célébrant principal a souligné l’importance que revêtait l’ouverture du grand séminaire pour le diocèse, mais aussi pour l’Eglise du Vietnam toute entière.

C’est en 1988, après une douzaine d’années de fermeture, que le grand séminaire Saint-Joseph de Saigon avait ouvert de nouveau ses portes, en tant que grand séminaire régional. Il recevait les aspirants au sacerdoce d’un certain nombre de diocèses environnants, à savoir Saigon, My Tho, Phu Cuong, Xuân Lôc, Phan Thiêt et Da Lat. Les premières années, le quota autorisé des séminaristes admis étant très limité et le recrutement n’ayant lieu que tous les six ans, les locaux existants suffirent. Mais, peu à peu, le nombre des séminaristes accueillis augmenta et les recrutements eurent lieu tous les trois ans puis tous les deux ans. Les bâtiments du grand séminaire de Saigon ne tardèrent pas à devenir trop étriqués. Assez tôt, la Conférence épiscopale sollicita du gouvernement l’autorisation d’ouvrir à Xuân Lôc un séminaire destiné à décharger celui de Saigon. Le pouvoir central semblait favorable à l’implantation de ce nouvel établissement de formation. Mais, des années durant, les autorités locales de Xuân Lôc ont retardé leur décision. Il a fallu attendre la fin de l’année dernière pour que tous les feux se mettent au vert. Le 14 décembre 2005, une décision du Bureau du Gouvernement (N° 7227) donnait son accord au projet. Elle était suivie, le 22 janvier 2006, d’une décision du même type signée du Bureau des Affaires religieuses. Enfin, au mois de février, le Comité populaire de la province de Dông Nai autorisait les responsables religieux à construire de nouveaux bâtiments et à restaurer l’évêché afin d’y accueillir le séminaire et des locaux pour la formation religieuse des fidèles du diocèse.

Après 1975, tous les séminaires avaient été fermés. La situation a évolué progressivement. En 1987, le grand séminaire de Hanoi ouvrait ses portes, suivi par celui de Hô Chi Minh-Ville. Plusieurs autres étaient autorisés à fonctionner : Cân Tho et Vinh Thanh en 1988, Nha Trang en 1992 et Huê en 1994. Les premières années, les grands séminaires devraient attendre six ans pour recruter une nouvelle promotion. En 1991, ce délai fut ramené à trois ans, puis, à partir de 1993, le recrutement eut lieu tous les deux ans. C’est encore, en principe, la règle, bien que, depuis 2005, le grand séminaire de Hanoi ait été autorisé à recevoir une nouvelle classe au début de chaque année scolaire. Les responsables des divers séminaires espèrent que cette réglementation sera, sans tarder, étendue à tous les autres établissements de formation sacerdotale. Selon un rapport présenté à Rome par une délégation de directeurs de séminaire récemment venus en stage de formation en cette ville, l’Eglise du Vietnam comptait, en 2005, 1 070 séminaristes. Leur direction et leur enseignement étaient assurés par cinquante prêtres résidents et 103 enseignants non résidents.

Même si le nouvel établissement est officiellement appelé Grand Séminaire Saint-Joseph N° 2 de Saigon, il constitue de fait le septième grand séminaire interdiocésain en fonctionnement. La province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville bénéficiera désormais de deux grands séminaires. Celui de Xuân Lôc sera réservé aux aspirants au sacerdoce des diocèses de Phan Thiêt, Da Lat, Phu Cuong et Ba Ria.