Selon un prêtre de la Fraternité St Pie X, la communauté des lefebvristes est en croissance et l’évêque du diocèse de Cubao ne lui est pas hostile

Selon le P. Onoda, qui est installé à Quezon City depuis son arrivée dans le pays, en 1993, la Fraternité St Pie X a commencé autour d’un petit noyau d’à peine une vingtaine de fidèles. Le développement a ensuite été « rapide malgré des débuts qui n’ont pas été faciles. Le prêtre japonais rappelle que les premiers prêtres du mouvement étaient hébergés par une famille et célébraient la messe en latin dans un garage transformé en chapelle. Plus tard, ils ont loué une maison, construit une chapelle et commencé un travail de catéchèse dans un bidonville de Quezon City. Aujourd’hui, des communautés existent dans quatorze villes ou villages à travers le pays, et les prêtres du prieuré de Quezon City se relayent pour aller célébrer la messe dans les villes de Davao et Butuan, au sud des Philippines. Pour sa part, le P. Onoda se rend une fois par mois au Japon et en Corée afin de célébrer la messe pour les communautés lefebvristes qui existent dans ces deux pays.

Le P. Onoda ajoute encore que Mgr Honesto Ongtioco, du diocèse de Cubao, a adopté à leur égard une attitude différente de celle du cardinal Jaime Sin, l’ancien archevêque de Manille. En septembre 1998, le cardinal Sin avait demandé aux catholiques de son archidiocèse de garder leurs distances par rapport au groupe schismatique (2), précisant que les prêtres de la Fraternité St Pie X exerçant leur ministère dans l’archidiocèse de Manille le faisaient « sans autorité ». Le P. Onoda explique que, lorsqu’en 2003, l’archidiocèse de Manille a été scindé en cinq diocèses (3) et que le diocèse de Cubao a été érigé, avec à sa tête Mgr Ongtioco, la Fraternité St Pie X a envoyé ses félicitations au nouvel évêque, qui « a accusé réception de notre mot et nous en a remerciés ». Selon le prêtre japonais, Mgr Honesto Ongtioco se montre « amical » envers le prieuré et la communauté qui le fréquente.