Eglises d'Asie

Espoir d’installation dans un pays tiers pour une partie des 100 000 réfugiés bhoutanais installés dans des camps au Népal

Publié le 18/03/2010




Du 28 au 31 août dernier, une délégation de parlementaires du Congrès américain, en visite au Népal, s’est rendue dans un camp de réfugiés proche de Biratnagar, au sud-est du pays, et le chef de la délégation, le républicain Jim Kolbe, a déclaré que les Etats-Unis pourraient absorber jusqu’à 70 000 réfugiés bhoutanais qui languissent depuis seize ans au Népal. C’est là le premier espoir sérieux de voir enfin résolue une situation sans issue depuis plus de quinze ans, rapporte le Jesuit Refugee Service (JRS) dans une communication datée du 29 septembre.

Quelque 100 000 Bhoutanais d’origine népalaise vivent dans des camps situés dans l’est du Népal, sur la frontière indienne, depuis que le roi du Bhoutan leur a retiré la nationalité bhoutanaise et les a forcés à quitter le Bhoutan après qu’ils aient fait campagne pour la démocratie au début des années 1990. En dépit de quinze sessions de négociations bilatérales, désormais au point mort depuis 2003, entre le Bhoutan et le Népal sur les rapatriements – négociations qui se sont faites sans les Nations Unies, celles-ci ayant été exclues du processus -, aucun réfugié n’est rentré chez lui (1).

“Le gouvernement du Népal a lancé un appel public au gouvernement du Bhoutan pour qu’il rapatrie ces réfugiés. Au cours de leur rencontre avec la délégation américaine, les fonctionnaires bhoutanais ont déclaré que les Bhoutanais étaient des migrants clandestins qui étaient rentrés chez eux, au Népal (2). Il semble que la seule solution envisageable soit la réinstallation dans un pays tiers. Ils devraient avoir accès à une information honnête sur les trois options possibles (retour au Bhoutan, installation au Népal ou émigration dans un pays tiers) et avoir la liberté de choisir celles qu’ils désirent a déclaré, le 25 septembre dernier, le P. Varkey Perekkatt, directeur du JRS au Népal. “Pour ceux qui désirent être réinstallés dans un pays tiers ou intégrés dans la société népalaise, le processus devrait commencer immédiatement. Si un petit nombre d’entre eux désire entrer au pays, peut-être que le Bhoutan acceptera de les accueillir et les camps seront définitivement fermés a ajouté le P. Perekkatt.