Eglises d'Asie

Les valeurs chrétiennes permettent de “maintenir” l’intégrité dans l’éducation supérieure en Asie

Publié le 18/03/2010




L’intégration des valeurs chrétiennes dans l’éducation supérieure en Asie a permis de préserver l’intégrité de l’enseignement, a déclaré le nouveau responsable d’une organisation américaine pour l’éducation supérieure chrétienne en Asie, dont les propos ont été rapportés par l’agence ENI (1). Selon Jun Xing, jusqu’ici professeur d’études ethniques dans une université des Etats-Unis (2), “l’économie de l’Asie est en plein boom, mais il y a un grand besoin de spiritualité 

Nouvellement désigné à la vice-présidence du Conseil uni pour l’éducation supérieure chrétienne en Asie (3), désormais responsable des programmes du Conseil uni, Jun Xing s’exprimait ainsi le 5 octobre dernier, après la réunion du Conseil dans les locaux de son bureau de représentation de Hongkong. “Les universités enseignent le savoir, les compétences et la technique. Mais nous devrions aussi mettre l’accent sur l’éducation de la personne dans son intégralité a-t-il ajouté, mettant en garde contre un matérialisme qui pourrait porter préjudice à l’enseignement. “Regardez ce scientifique sud-coréen qui eut recours à une supercherie pour ses recherches (4), a-t-il poursuivi. La corruption intellectuelle existe aussi en Chine et dans bien d’autres pays. Nous avons besoin des valeurs et des religions.”

Jun Xing est né à Pékin et a passé une partie de sa carrière au ministère chinois des Affaires étrangères. L’une de ses priorités pour la Chine est d’homogénéiser la qualité de l’éducation supérieure entre les villes en développement et les villes développées du pays, qui peuvent afficher de grandes disparités. Selon l’ancien professeur, le Conseil s’occupe de plus d’une centaine d’universités et organise des séminaires sur l’enseignement et des programmes de formation. Il a déclaré ne pas être un chrétien baptisé, mais “croire aux valeurs chrétiennes”. Il a obtenu son doctorat aux Etats-Unis dans les années 1980 et a été professeur à State University avant de rejoindre le Conseil en septembre. Selon son témoignage, ce sont ses études au sujet de l’histoire des Young Men’s Christian Association (YMCA) qui l’ont inspiré et l’ont incité à rejoindre cette organisation ocuménique.

Patricia Stranahan, présidente du Conseil uni, a déclaré que l’organisation ne faisait pas de prosélytisme, mais qu’elle “croyait à l’activisme social et à l’excellence de l’enseignement pour exprimer l’éducation chrétienne”. Dans les pays asiatiques qui ont des établissements chrétiens d’enseignement supérieur, le Conseil uni coopère avec ceux-ci pour qu’ils renforcent leur identité chrétienne. Dans les pays où il n’existe pas d’établissements de ce type, il soutient des projets qui reflètent son engagement pour le service chrétien. Les dépenses affectées aux programmes du Conseil uni se sont élevées à 5,5 millions de dollars (4,4 millions d’euros), dans douze pays asiatiques.