Eglises d'Asie

Des responsables de l’Eglise catholique se félicitent de la nouvelle loi fédérale qui vise à protéger les femmes contre les violences domestiques

Publié le 18/03/2010




Des responsables de l’Eglise catholique se félicitent de la mise en place, le 26 octobre dernier, d’une loi fédérale visant à protéger les femmes contre les violences domestiques. “C’est vraiment une bonne loi qui était nécessaire dans notre pays a commenté Sr Lilly Francis, secrétaire de la Commission pour les femmes, de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde, qui invite également l’Eglise catholique à faire connaître cette nouvelle loi et à guider les fidèles dans sa mise en application. Pour le P. M.D Thomas, secrétaire de la Commission pour le dialogue, cette loi est une avancée “hautement louable” du gouvernement en matière d'”égalité des sexes”.

La loi sur la protection des femmes contre les violences domestiques vise à protéger les épouses, les sours, les veuves, les mères ou les femmes vivant au sein d’une famille, contre toute forme de violence familiale. Elle autorise la police à entamer des poursuites contre toute personne qui enfreindrait cette loi et serait alors passible d’emprisonnement et/ou d’amendes. La notion de violence domestique, telle qu’elle est définie dans une note officielle sur un site gouvernemental, ne se limite pas à la violence physique, mais prend également en compte la violence verbale et affective, telles les insultes, les menaces et les demandes de dot.

Selon des statistiques de l’ONU (1), 70 % des femmes indiennes mariées, âgées entre 15 et 49 ans, ont déjà été confrontées à une forme de violence domestique, qu’elles aient été battues, violées ou victimes d’agressions sexuelles. Pour Naseem Khan, membre de l’association Action India qui milite pour la protection des femmes depuis quatre ans, cette nouvelle loi va permettre d’améliorer la condition des femmes dans le pays. Ainsi, une femme qui aura été victime de violences domestiques aura trois jours pour déposer une plainte, cette dernière suffisant pour qu’un procès soit fixé dans les trois mois suivants. Une autre association de défense des femmes salue le fait que la loi prévoit également des structures d’accueil et de prise en charge pour les femmes victimes de ces violences.

Selon le Bureau national de la police criminelle, un décès lié à un problème de dot a lieu toutes les 77 minutes en Inde et, selon des associations de soutien aux victimes des violences conjugales, ces cas augmentent d’autant plus que se développe la société de consommation et l’appétit pour les biens de consommation. D’après un rapport d’une ONG, “ce n’est pourtant que le haut de l’iceberg car la plupart des cas de violences domestiques ne sont pas répertoriés.