Eglises d'Asie – Divers Horizons
En fidélité à l’esprit de Don Bosco et à l’occasion du centenaire de la province de Chine des salésiens, un prêtre chinois salésien de Hongkong est parti comme missionnaire en Mongolie
Publié le 18/03/2010
Le P. Leung a confié vouloir consacrer le reste de sa vie à la Mongolie sans espoir de retour : “Ce qui m’attend ne m’effraie pas. A la grâce de Dieu !” Il est parti pour la Mongolie le lendemain soir et consacrera un an à l’apprentissage de la langue et de la culture mongoles, avant de partir pour la mission ouverte par les salésiens, il y a quelques années, à Darhan, ville située à 200 km. au nord de la capitale Oulan-Bator. La mission comporte un centre pour les jeunes et un terrain de football ; environ 80 jeunes viennent y prendre des leçons d’anglais et d’informatique ou simplement jouer au foot. L’arrivée du P. Leung portera le nombre des salésiens en Mongolie à dix (1).
Ordonné prêtre en 1992, le P. Leung a étudié à l’université grégorienne, à Rome, durant deux années et y a obtenu une licence de théologie en missiologie. Professeur au séminaire du Saint-Esprit du diocèse de Hongkong, il a dirigé les éditions salésiennes Vox Amica et travaillé comme aumônier à la cité universitaire.
Selon le P. Simon Lam Chung-wai, supérieur pour la province salésienne de Chine depuis le 1er octobre dernier, le P. Leung est “le premier salésien chinois à être envoyé en mission dans une autre province salésienne depuis plusieurs décennies”. Le P. Leung quitte en effet la province de Chine pour intégrer la province du Vietnam, à laquelle est rattachée la Mongolie. Des salésiens chinois exercent leur ministère auprès des communautés catholiques chinoises d’Australie, d’Italie et des Etats-Unis, mais, canoniquement, ils restent attachés à la province salésienne de Chine.
Pour le P. Lam, une des priorités pour les salésiens aujourd’hui est la Chine continentale, où le charisme des salésiens dans le domaine de l’éducation de la jeunesse doit trouver à s’exprimer. La province de Chine réfléchit donc aux moyens d’apporter une formation de qualité sur le continent. Actuellement, la province comprend 134 profès et cinq novices (2) et, poursuit le P. Lam, il faut tout faire pour que les salésiens restent au contact des jeunes car c’est là qu’ils trouvent leur identité de prêtres missionnaires. Le P. Lam ne cache pas que les ressources humaines manquent, que le nombre des jeunes salésiens n’est pas élevé et que ses confrères sont quelquefois tentés de se laisser absorber par les seules tâches administratives des écoles dont ils ont la charge. Mais le P. Lam dit garder bon espoir dans le fait que le charisme de Don Bosco a quelque chose à dire à la société et à la jeunesse d’aujourd’hui.