Karnataka : à Carmelaram, la chapelle de la faculté catholique de théologie a été attaquée et une statue de la Vierge Marie a été détruite au couvent Nazareth

D’après le P. Thomas Pulickal, recteur de la faculté, trois jours après les faits, la police n’avait toujours pas arrêté les responsables de ces violences, précisant que, dans ce village où cohabitent des habitants de différentes religions, aucun acte de ce style ne s’était jusqu’à présent produit (1). Le 21 novembre, les responsables des différentes congrégations religieuses du village se sont réunis pour essayer de comprendre les causes de ces attaques.

Selon le recteur, la majorité des congrégations religieuses de Carmelaram viennent de l’Etat limitrophe du Kerala. Les religieux parlent le malayalam et organisent des sessions publiques dans leur propre langue. “Peut-être que l’origine (de ces attaques) est d’ordre linguistique spécule-t-il. Pour le P. James Kannanthanam, c’est peut-être une procession publique en langue malayalam, organisée en lien avec “la fête de la petite fleur” qui aurait pu irriter la population locale qui parle le kannada, la langue officielle de l’Etat. Les responsables religieux ont, par conséquent, convenu qu’il était important que les congrégations témoignent d’une plus grande sensibilité envers la culture et la langue locales (2).

Pour l’inspecteur de police de Carmelaram, ces incidents ont été commis par “des jeunes en état d’ébriété”. “Ce ne sont pas des incidents importants à caractère sectaire, ou alors peut-être sont-il jaloux de la croissance des chrétiens et de leurs grandes cérémonies a-t-il commenté (3). Selon Sr Shine Mappilaparambil, du couvent Nazareth, la police s’est montrée évasive dans les éléments de réponse qu’elle leur a fournis, même si elle a mis en place des patrouilles de nuit dans le quartier.