Eglises d'Asie

Uttar Pradesh : près de 12 000 personnes, la plupart non chrétiennes, ont participé à une retraite spirituelle sur le thème du pardon dans un ashram catholique

Publié le 18/03/2010




Dans l’Etat de l’Uttar Pradesh, non loin de Varanasi (Bénarès), haut lieu de pèlerinage hindou, près de 12 000 personnes venant du nord de l’Inde, la plupart non chrétiennes, ont participé à une retraite spirituelle de trois jours sur le thème du pardon dans un ashram catholique, Matridham (‘Demeure de la Mère’), dirigé par la Société missionnaire indienne (Indian Missionary Society).

Matridham organise des retraites annuelles depuis dix ans. Tout au début, déjà, un nombre important de retraitants venaient participer aux sessions sur le dialogue interreligieux, l’harmonie et l’inculturation. Une chapelle et une Satsang bhavan, c’est-à-dire une maison accueillant des groupes psalmodiant des chants religieux, sont ouvertes aux participants. En plus d’une retraite annuelle, les personnes qui le souhaitent peuvent se retrouver à Matridham tout au long de l’année pour écouter l’Evangile et prier ensemble.

Cette année, selon les organisateurs, 95 % des participants étaient hindous. Traditionnellement, la retraite annuelle débute par un rassemblement interreligieux. Des responsables bouddhistes, chrétiens, hindous, musulmans, bahaïs et jaïns sont intervenus auprès des retraitants sur le thème de l’unité de l’humanité. “Nous sommes tous enfants de Dieu. En suivant nos propres religions, aidons-nous les uns les autres et travaillons à promouvoir la paix et l’harmonie a dit un responsable spirituel hindou de la région.

Les deux autres jours étaient consacrés au message d’amour de l’Evangile – amour de Dieu et amour du prochain -, à l’importance de la vie de prière et aux répercussions des péchés sur la vie personnelle et sociale de l’homme, ce que les prêcheurs appellent suddikaran, c’est-à-dire ‘purification de l’esprit’ en hindi. Le troisième jour, les retraitants ont prié devant le Saint-Sacrement en demandant le pardon de leurs péchés et le renouvellement de leur vie. Certains d’entre eux, non chrétiens, ont dit avoir ressenti “le pouvoir de pardon” de Jésus qui, selon les prêcheurs de la retraite, passe par la parole de Dieu puisque n’étant pas baptisés, ils ne peuvent recevoir le sacrement de réconciliation.

Pour conclure, le P. Anildev, qui dirige l’ashram, a encouragé les retraitants, revigorés par la parole de Dieu et l’Esprit-Saint, “à devenir de bonnes personnes et à éviter les activités malveillantes