Eglises d'Asie

Legazpi : Caritas Internationalis et d’autres associations catholiques se mobilisent pour venir en aide aux centaines de milliers de victimes du typhon qui a ravagé la région

Publié le 18/03/2010




Le 29 novembre dernier, le typhon Durian, du nom d’un fruit asiatique à l’odeur pénétrante, a ravagé la province d’Albay, à l’extrême est des Philippines. Le cour du drame se situe à Legazpi. Une coulée de boue provenant du volcan Mayon, qui culmine à 2 500 mètres, a englouti plusieurs villages. Depuis, Caritas Internationalis ainsi que d’autres associations catholiques se mobilisent pour venir en aide aux victimes.

Selon le Centre philippin de coordination des désastres, plus de 1 300 personnes ont péri dans ce glissement de terrain qui a emporté 150 000 habitations, détruit les cultures agricoles et fait 15 000 réfugiés. Dans la province d’Albay, “presque la totalité des habitants est coupée du réseau électrique, soit 1,2 million de personnes, souligne le gouverneur, Fernando Gonzalez. Les canalisations d’eau ont été brisées. Nous devons subvenir aux besoins vitaux de centaines de milliers de personnes.”

La Caritas Internationalis a notamment lancé un appel de 1,3 million de dollars en faveur de Caritas-Philippines afin de venir en aide à 15 000 familles. Des milliers de familles ont, pour l’instant, trouvé refuge dans des écoles et des centres paroissiaux. Caritas-Australie agit en coopération avec la Caritas locale et le Service social du diocèse de Legazpi. Ce dernier dispose d’un réseau d’opérateurs locaux, recensant les familles dans le besoin et répartissant les aides qui arrivent lentement, à cause du mauvais état des infrastructures routières.

“La boue et les destructions bloquent les routes et les ponts. Les 4×4 ne passent pas, seuls les vélomoteurs peuvent accéder à Daraga qui est seulement à 4 kms de Legazpi témoigne le P. Rolando Panesa, économe du diocèse de Legazpi. La difficulté majeure pour les associations est d’atteindre les zones sinistrées afin d’y apporter les premiers secours en nourriture, tentes et médicaments.

Il y a deux mois, déjà, un typhon d’une rare violence avait dévasté la région. Les habitants de la province d’Albay, une des plus pauvres du pays, n’ont par conséquent plus de ressources pour se relever. “Comment voulez-vous qu’ils reconstruisent deux fois leur maison en deux mois ? s’interroge le gouverneur. “La plupart des personnes n’ont pas les moyens de se construire des maisons en ciment explique l’adjoint au maire de Daraga, village fortement endommagé par la coulée de boue. “Les plus touchés sont ceux qui n’ont pas d’argent pour s’acheter des terres et qui viennent squatter parfois, là où personne ne devrait vivre, car c’est trop dangereux ajoute le gouverneur, Fernando Gonzalez.

Le 1er décembre dernier, le pape a adressé un télégramme au nonce apostolique aux Philippines, Mgr Fernando Filoni, par l’intermédiaire de son secrétaire d’Etat le cardinal Tarcisio Bertone, dans lequel il se dit “profondément attristé par la perte tragique de vies” et assure “de sa proximité dans la prière toutes les personnes touchées” par cette catastrophe. Le Saint-Père demande à Dieu de leur donner “force et réconfort” et il a également précisé qu’il priait pour “les secouristes et toutes les personnes impliquées dans l’assistance aux victimes