Eglises d'Asie

Les huit diocèses de la province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville ont été gravement touchés par le typhon Durian, neuvième tempête de l’année

Publié le 18/03/2010




Après avoir causé de considérables dégâts aux Philippines (1), le typhon Durian a, dans la journée du 5 décembre dernier, atteint le Vietnam, où il a été appelé “tempête n° 9”. Selon les dernières estimations, le nombre total de morts dus à la tempête s’élèverait à 83. Par ailleurs, onze personnes sont toujours portées disparues, tandis que des milliers de blessés sont soignés dans les hôpitaux. Le bilan des dégâts matériels est lourd : routes bloquées, des milliers de maisons détruites ou endommagées, des récoltes perdues.

Comme le fait remarquer un communiqué de l’archevêché de Hô Chi Minh-Ville (2), les divers typhons qui s’abattent chaque année sur le Vietnam exercent habituellement leurs ravages sur les provinces côtières du Centre. Il faut remonter soixante-dix ans en arrière pour voir une tempête d’une telle violence se déchaîner sur la région du Sud. Le territoire touché par le typhon correspond à celui de la province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville. Aucun des diocèses, à l’exception de celui de Long Xuyên, n’a été épargné par les vents violents qui ont soufflé le 5 décembre.

L’un des diocèses les plus touchés a été celui de Ba Ria, créé il y a un an (3). Dès le lendemain du passage du typhon, on y dénombrait 47 morts et de nombreux disparus. Beaucoup de bâtiments se sont effondrés ou ont été sérieusement endommagés. Cela a été le cas pour plusieurs couvents abritant des congrégations religieuses.

Dans le diocèse de Phan Thiêt, le typhon a endommagé des milliers d’habitations et des centaines de bateaux, une grande majorité de la population se consacrant à la pêche. Dans la bourgade de La Gi, l’église Dông Tiên s’est effondrée entraînant la mort d’une mère de 38 ans et de son fils de 14 ans, qui étaient venus se réfugier là pour échapper à la violence de la bourrasque.

Les ravages du typhon ont été aussi particulièrement importants dans le diocèse de Vinh Long, où l’actuelle calamité s’ajoute à une série de fléaux naturels ayant déjà compromis les futures récoltes. Morts et disparus sont nombreux. Pour la seule province de Bên Tre, on a comptabilisé dix-huit décès dus à la tempête. Dans un appel à l’aide lancé le 6 décembre, l’évêque du diocèse, Mgr Nguyên Van Tân, dresse une liste encore incomplète de cinq églises détruites ou sérieusement endommagées.

Le bilan est également lourd dans les diocèses de Can Tho, de Xuân Lôc et même à Hô Chi Minh Ville, en particulier à l’extrême sud de la ville, dans le district de Cân Gio, où se trouvent deux paroisses tenues par les religieux rédemptoristes. On n’y déplore pas de pertes humaines, mais de nombreux dégâts matériels. Dix écoles, une église, un presbytère, une maison d’études rédemptoriste et de nombreuses habitations ont été plus ou moins gravement endommagées.

Pour la province ecclésiastique de Hô Chi Minh-Ville c’est essentiellement la Commission pastorale, caritative et sociale de l’archidiocèse qui s’est chargée de recenser les besoins, de recueillir les aides afin de venir en aide aux sinistrés du typhon Durian (4).