Eglises d'Asie – Inde
L’Union catholique de l’Inde a accueilli favorablement le rapport du Premier ministre au sujet de la nécessité d’agir sans tarder en faveur du développement des minorités
Publié le 18/03/2010
En effet, la Constitution indienne de 1950 garantit des privilèges spéciaux – quota dans les écoles, les universités et la fonction publique – aux dalits et à un certain nombre de groupes défavorisés, tels les minorités ethniques et les basses castes, afin de remédier à l’injustice qui leur est faite dès la naissance. Cependant, cette même constitution ne reconnaît le statut de dalit ou de membre d’un groupe défavorisé qu’aux personnes de religion hindoue, bouddhiste ou sikh, les chrétiens et les musulmans appartenant à ces catégories ne bénéficiant pas des privilèges spéciaux, inspirés des principes de discrimination positive.
L’Union catholique de l’Inde a apporté son soutien aux groupes de dalits chrétiens qui ont observé une grève de la faim du 27 novembre au 9 décembre dernier, à New Delhi, devant le Parlement fédéral réuni en session d’hiver. Une manifestation de grande envergure a également été organisée le 11 décembre à l’initiative du Conseil chrétien de l’Inde (All India Christian Council), qui travaille en lien étroit avec l’Union catholique de l’Inde pour faire prévaloir les droits des dalits chrétiens (2).
En avril 2005, à la suite d’une plainte déposée par l’Eglise catholique et appuyée par une pétition de chrétiens, la Cour suprême fédérale a jugé que le gouvernement fédéral se devait d’expliquer pourquoi les dalits chrétiens ne bénéficiaient pas de l’égalité de traitement (3). Peu avant la fin du mois d’août de la même année, sur requête du ministre de la Justice du gouvernement fédéral, la Cour suprême avait accordé un délai de réponse à l’exécutif de plusieurs mois (4). Toutefois, la Commission Ranganath Mishra pour la justice n’ayant toujours pas rendu son rapport pour des raisons qui restent inexpliquées à ce jour, la Cour suprême a reporté son jugement au mois d’avril 2007, et les groupes chrétiens restent dubitatifs quant aux motivations des institutions gouvernementales.