Aceh : la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie finance des bourses d’étude pour 120 étudiants musulmans victimes du tsunami

Le Centre pour l’aide d’urgence et la réconciliation de la Conférence des évêques catholiques d’Indonésie fait ainsi parvenir mensuellement 500 000 roupies (35 euros environ) à 120 étudiants musulmans pour qu’ils puissent poursuivre leurs études dans les universités d’Aceh. Le tsunami du 26 décembre 2004, provoqué par un séisme sous-marin au large de ses côtes, tua près de 168 000 personnes à Aceh, province presque exclusivement musulmane de l’extrémité nord de l’île de Sumatra. Près de 60 000 autres sont mortes ou portées disparues le long des côtes du Sri Lanka, de l’Inde et de la Thaïlande.

“Nous voulions aider les survivants, spécialement les jeunes, pour qu’ils bénéficient d’une bonne formation. Nous espérons qu’ils pourront se développer dans le domaine qui est le leur a déclaré le P. Ignatus Ismartono, coordinateur du Centre du service d’urgence (1), précisant que le choix avait été fait d’aider un nombre limité de jeunes afin de pouvoir fournir une aide sur le long terme. La somme virée aux 120 étudiants suffit à payer leurs frais d’inscription à l’université et une petite partie de leurs dépenses personnelles.

Les 120 bénéficiaires ont été choisis parmi les plus nécessiteux par Aide d’urgence pour Aceh, une ONG locale qui travaille dans la province depuis 2003. Ce programme de bourses d’étude a été mis sur pied grâce à la générosité de catholiques indonésiens, de l’Association des universités catholiques indonésiennes et de Misereor, l’agence pour le développement de l’Eglise d’Allemagne.

Le P. Ismartono a également fait état d’un programme en direction des enfants d’Aceh. Toujours mené en partenariat avec Aide d’urgence pour Aceh, il consiste en la fourniture de “jeux éducatifs” sous forme de matériel de lecture et de jeux interactifs pour 700 enfants de la province dévastée. “Cette formation ludique est importante pour ces enfants afin de les aider à dépasser leurs souffrances a-t-il expliqué.

Le centre catholique forme également des employés d’ONG d’Aceh pour la mise sur pied de micro-entreprises et la préparation de dossiers pour obtenir des prêts bancaires. Soulignant que son centre peut travailler à Aceh car les initiatives qu’il propose sont soutenues localement, le P. Ismartono évoque son espoir de voir, un jour, “les gens que nous aidons acquérir eux aussi l’esprit d’entraide envers leur prochain”.