Kontum : malgré certaines restrictions, les fêtes de Pâques ont partout attiré une grande affluence et 3 000 catéchumènes ont été baptisés

Des nouvelles diffusées par Vietcatholic News rapportent que les fidèles qui se sont rassemblés dans la cathédrale de Kontum pour les cérémonies du Jeudi Saint et de la veillée pascale ont été aussi nombreux que les années précédentes bien que, cette année, des cérémonies aient été célébrées dans 12 lieux de culte supplémentaires. Dix mille catholiques de l’ethnie bahnar sont venus participer aux rassemblements de la Semaine Sainte dans la cathédrale. On a retrouvé la même affluence dans le doyenné de Pleiku (province de Gia Lai). 2 300 catéchumènes appartenant à diverses ethnies, en particulier 600 Jarai ont reçu le baptême dans les divers centres missionnaires de la région, tenus par des prêtres du diocèse ou des religieux rédemptoristes.

Ces nouvelles réjouissantes ont quelque peu, sinon effacé du moins voilé les craintes provoquées par des mesures prises par les autorités régionales quelques jours avant les fêtes. Le 30 mars 2007, le Comité populaire du district de Mo Rông (province de Kontum) avait fait parvenir une réponse affligeante à l’évêché de Kontum qui avait demandé pour ses prêtres l’autorisation d’aller célébrer les cérémonies du dimanche des Rameaux, de la Semaine Sainte et du jour de Pâques au centre de Konhnông dans la commune de Dak To Kan. La réponse des autorités stipulait que le prêtre désigné par l’évêque pourrait célébrer la veillée du Samedi Saint de 17 heures à 22 heures et les cérémonies de Pâques de 5h30 à 9h du matin. Il lui était interdit de célébrer la messe des Rameaux ainsi que les cérémonies du Jeudi Saint et du Vendredi Saint. Un fac-similé de la réponse du comité populaire a été ensuite diffusé sur le réseau Internet.

Dans les jours qui ont précédé Pâques, un certain nombre de nouvelles étaient venues inquiéter la communauté catholique. On avait appris, par exemple, qu’un prêtre avait été expulsé de la région dont il avait la charge, dans la province de Gia Lai, pour avoir semé le trouble et célébré la messe sans autorisation. Ailleurs, dans la même province, un prêtre s’était vu refuser l’autorisation de célébrer la messe.