Eglises d'Asie

Jolo : près de 50 000 personnes déplacées par les combats entre l’armée et des rebelles musulmans et sept chrétiens décapités par les islamistes d’Abu Sayyaf

Publié le 18/03/2010




Selon The Manila Times (1), près de 50 000 personnes ont été déplacées dans le sud philippin par des combats opposant l’armée philippine au Front moro de libération nationale (MNLF), depuis une quinzaine de jours. Les combats ont éclaté le 13 avril, lorsque des membres du MNLF ont attaqué au mortier une base militaire près de la municipalité de Panamao, causant la mort d’une douzaine de personnes.

Par ailleurs, le 20 avril dernier, sept chrétiens – six travailleurs du BTP et un ouvrier de fabrique – ont été retrouvés morts, décapités, dans l’archipel de Sulu. Enlevés trois jours plus tôt, près de la ville de Parang, par le groupe islamiste Abu Sayyaf, les sept hommes faisaient l’objet d’une demande de rançon pour prix de leur liberté. Leurs employeurs et les autorités locales ont, semble-t-il, refusé de céder au chantage.

Dans un communiqué, la présidente Gloria Macapagal Arroyo a déclaré : « La décapitation des sept otages à Sulu démontre une fois de plus la nature impitoyable et la barbarie du groupe Abu Sayyaf. Ces événements renforcent notre détermination à les neutraliser. Nous n’aurons aucune tolérance envers les terroristes, à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières » (2).

Depuis une dizaine d’années, le groupe Abu Sayyaf a, selon certaines estimations, plus de 200 morts à son actif ainsi que diverses prises d’otages, concernant essentiellement des chrétiens et des étrangers (3).