Eglises d'Asie

La FABC met en valeur le rôle des femmes au sein de la famille et de la société

Publié le 18/03/2010




A New Dehli, en Inde, quelques dizaines de femmes chrétiennes d’Asie, qui se sont rassemblées du 16 au 21 avril dernier, lors d’une rencontre internationale sur le thème : « Les défis des femmes dans la famille et la société au XXIe siècle », ont été encouragées dans leur rôle au sein de la famille et de la société. « Les femmes doivent jouer un rôle primordial dans le renforcement de la cellule familiale », a déclaré aux participantes, le cardinal Telesphore Toppo, président de la Conférence des évêques catholiques de l’Inde, le 20 avril dernier.

A l’initiative du Bureau de la famille et des laïcs de la FABC (1), le rassemblement a permis d’aborder les défis auxquels les femmes du Bangladesh, de l’Inde, du Népal, du Pakistan et du Sri Lanka sont aujourd’hui confrontées – tels la mondialisation qui déstabilise la cellule familiale et les sociétés en Asie – et de voir comment l’Eglise peut aujourd’hui leur venir en aide.

« La corruption endémique qui ronge la société actuelle, les crimes, l’exploitation humaine, le fondamentalisme religieux, les violences, l’instabilité des mariages et la disparition de l’unité familiale » sont les fléaux de nos sociétés. « L’amour de la famille semble être remplacé par un engouement pour la richesse, le faste. La société elle-même ne donne plus l’impression d’encourager la stabilité des mariages et ce sont les enfants qui pâtissent le plus de cette situation », a ajouté le cardinal Toppo.

D’après différents rapports présentés lors du colloque, en plus de l’intensification des migrations en Asie du Sud, les familles sont aujourd’hui confrontées au chômage, au développement de la société de consommation et à l’internationalisation, avec un manque d’accès à l’éducation. Au Népal, par exemple, le manque de travail pousse les hommes à émigrer en Inde, laissant femmes et enfants livrés à eux-mêmes, sans moyen de subsistance, et parfois sans aucune nouvelle du mari qui refait sa vie dans le pays d’accueil. D’après une religieuse népalaise, ces situations, fréquentes, poussent les femmes à accepter des emplois ingrats pour nourrir leurs enfants qui ne peuvent pas être scolarisés du fait de la précarité du foyer.

Rappelant que « les femmes ont toujours joué un rôle important dans les familles et les sociétés, même si certaines traditions les ont plutôt reléguées à une place subalterne », le cardinal a rappelé que « parmi les disciples de Jésus, c’est Marie-Madeleine et Marie qui se sont rendues en premier au tombeau de Jésus et ont vu le Christ ressuscité ; ce sont elles qui ont reçu la mission de partager cette Bonne Nouvelle aux disciples, devenant ainsi les premiers témoins du Christ vainqueur du péché et de la mort ». Aujourd’hui, les femmes ont la capacité de transformer le monde de l’intérieur, non seulement par l’annonce de l’Evangile mais également en en faisant le cœur de leur vie, a-t-il précisé.

Confortées dans leur mission d’aides auprès des femmes et des enfants pauvres de leurs pays, les participantes à la rencontre ont également invité l’Eglise à les aider davantage, en développant les cellules d’écoute, des structures éducatives et d’aide au développement économique, afin que, par la suite, ces femmes puissent aller davantage de l’avant en s’engageant dans la société et la politique.