Eglises d'Asie – Inde
Dans le Nord-Est de l’Inde, Caritas India se bat contre le trafic d’êtres humains
Publié le 18/03/2010
Lors de la rencontre, une cinquantaine de personnes, issues de la société civile et représentant des autorités locales, ont mis en commun leurs informations et réfléchi à la manière de lutter contre ce trafic. Elles se sont mis d’accord sur la nécessité de développer des « actions préventives » afin de sensibiliser les populations aux risques encourus, au moyen d’affiches et de vidéos, la mise en place de séminaires et de spectacles de rue. Ce sont les femmes, les jeunes ainsi que les chefs de village et les responsables des Eglises et des institutions d’éducation qui seront prioritairement visés par ces programmes. En outre, les ONG présentes dans la région doivent veiller à agir en réseau et en lien avec les autorités, a expliqué M. Shimray.
La responsable de Caritas India a ajouté que le problème n’était pas nouveau. En 2004, une rencontre avait déjà souligné son acuité et la nécessité pour l’Eglise de le combattre. M. Shimray, elle-même originaire du Manipur, a expliqué que les jeunes filles étaient attirées hors de la région par des promesses d’emploi dans les grandes villes d’Inde ou des pays voisins, comme employées de maison, femmes de chambre dans des hôtels ou encore comme ouvrières dans l’industrie. Parfois, ce sont des proches de ces jeunes femmes qui servent d’intermédiaires dans ces trafics. Bien qu’il soit difficile d’évaluer l’ampleur de ce phénomène, un représentant de la police a donné quelques chiffres lors de la rencontre de Guwahati. Dans le seul Etat de l’Assam, entre 1996 et 2006, 3 718 disparitions de femmes et 4 259 disparitions de jeunes filles ont été rapportées ; dans plus de la moitié des cas, les personnes n’ont pas été retrouvées.