Eglises d'Asie

Karnataka : le Global Council of Indian Christians a fermement condamné la distribution de tracts contenant des menaces de morts contre les chrétiens

Publié le 18/03/2010




Dans un communiqué publié le 18 août dernier, le Global Council of Indian Christians (GCIC) a fermement condamné la distribution de tracts à Challakere, dans l’Etat du Karnataka, incitant à la haine envers les chrétiens. Dans le district de Chitradurga, le Bajrang Dal (1) et le Hindu Jagrutika Samiti, deux groupes extrémistes hindous bien connus pour leurs attaques antichrétiennes, ont largement fait circuler ces documents qui contenaient également des menaces de mort.
Selon le GCIC, les habitants étaient invités à « montrer leurs prouesses » et leur « virilité » en rejoignant la lutte contre les « traîtres » qui « doivent être mis à mort… Amis et frères de Challakere, donnez à ces tricheurs et à ces convertisseurs une bonne correction ». Les tracts appelaient également les personnes « suivant les préceptes dune religion étrangère » à quitter le district ou à se convertir à l’hindouisme.

 

Imprimés en langue kannada, les documents décrivaient également les « crimes » commis par les chrétiens, à savoir : « traiter chaque personne avec charité, montrer de la compassion envers les déshérités, aider les pauvres, éduquer les orphelins, marier les jeunes filles dans de bonnes familles, organiser des soins médicaux gratuits, des assemblées religieuses, distribuer des ouvrages chrétiens, rendre le bien par le mal afin de convertir les cœurs au Christ, toutes ces activités sournoises ayant pour unique but de convertir les personnes ».

 

« Cest la première fois que nous prenons connaissance dun document contenant des menaces de mort envers toute personne qui serait engagée dans des actions de compassion dans lEtat du Karnataka », a déclaré Sajan K. George, responsable national du GCIC. Il a appelé « toutes les personnes de bon sens, les médias et le gouvernement à mettre un terme au climat de violence développé par le Sangh Parivar (2) et ses hommes politiques ».