Eglises d'Asie

Les formateurs des séminaires du Vietnam ont décidé de se soumettre à une formation annuelle

Publié le 18/03/2010




Depuis que les établissements de formation sacerdotale ont recommencé à fonctionner au Vietnam voilà déjà vingt ans, leurs responsables ont pris soin de maintenir entre eux une concertation permanente et d’unifier leurs programmes. C’est dans ce but qu’une réunion de travail rassemble, tous les deux ans, des représentants des grands séminaires, aujourd’hui au nombre de sept. Elle se tenait cette année, du 20 aux 25 août dernier, au séminaire Stella Maris de Nha Trang. Trente-neuf directeurs, chefs de département, enseignants étaient venus y participer sous la présidence de Mgr Antoine Vu Huy Chuong, évêque du diocèse de Hung Hoa et responsable de la Commission épiscopale pour le clergé et les séminaristes.

Une des décisions les plus importantes prises lors de cette rencontre bisannuelle est la mise en œuvre d’un programme de formation pour les formateurs eux-mêmes, destiné à rendre plus performant leur travail auprès des séminaristes. Le P. Pierre Pham Ngoc Phi, supérieur du grand séminaire Stella Maris, a confié à l’agence Ucanews que ce « recyclage » – qui aura lieu tous les ans – portera sur les plus récentes questions d’Eglise et de développement social. Le prêtre a ajouté que l’Institut catholique de Paris ainsi que la société des Missions Etrangères de Paris avaient accepté de prendre en charge la prochaine session de formation pour 28 formateurs de séminaires. Elle devrait se dérouler au mois de juin prochain à Paris. Il reste encore à la commission épiscopale de demander l’autorisation du pouvoir local pour envoyer du personnel d’Eglise en France. Les enseignants des séminaires du Vietnam voudraient que cette formation particulière les aide à dispenser un enseignement qui s’inspire des derniers développements de la théologie morale et de l’exégèse. Ils voudraient aussi mieux cerner le contenu de la spiritualité propre aux prêtres séculiers.

D’autres décisions ont été prises au cours de cette réunion des formateurs de Nha Trang. Il a, par exemple, été décidé d’identifier l’échange de documents, de livres et même de personnel enseignant entre les séminaires. Une bibliothèque électronique pour les séminaristes sera mise en place. Les participants à la réunion ont indiqué à la Conférence épiscopale de demander au gouvernement l’autorisation pour les séminaristes de recevoir des livres et des publications venant de l’étranger. Les formateurs voudraient aussi pouvoir inviter des enseignants étrangers à venir dispenser des enseignements dans des établissements vietnamiens de formation sacerdotale.

A la fin des années 1970, à des dates diverses, l’ensemble des séminaires, au nord comme au sud du pays, avait cessé de fonctionner sous la pression des autorités locales. Sept maisons de formation sacerdotale sont aujourd’hui en activité. Après l’ouverture des grands séminaires de Hanoi et de Hô Chi Minh-Ville en 1987, de Can Tho et de Vinh en 1988, de Nha Trang en 1992, le grand séminaire de Huê a reçu lui aussi l’autorisation de fonctionner : il a de nouveau ouvert ses portes au mois de novembre 1994, après dix-neuf années d’interruption. Enfin, tout récemment, au mois d’octobre 2005, un nouveau séminaire régional a été ouvert à Xuân Lôc, considéré par les autorités civiles comme une annexe du grand séminaire Saint-Joseph de Saigon.