Eglises d'Asie

Une association de laïcs au service de la vie spirituelle des malades et des infirmes a pris un essor considérable en vingt-cinq ans d’existence

Publié le 18/03/2010




Il y a vingt-cinq ans, quand Joseph Vu Dinh Tuân rassemblait quelques amis pour prier pour les malades, leur rendre visite et leur faciliter la pratique religieuse ainsi que la vie spirituelle, il ne se doutait pas que ce petit groupe allait se développer et attirer des catholiques de tout le pays et même de l’étranger, comme c’est le cas aujourd’hui. En 1982, lui et son groupe de jeunes camarades se réunissaient tous les vendredis, sur le parvis de l’église de Thanh Xuân, dans le district de Ham Tân, province de Bunh Thuân, pour prier aux intentions des malades parvenus à la dernière extrémité. Six ans plus tard, le groupe était devenu l’association qui prenait le nom de Thérèse de l’Enfant-Jésus. Elle compte aujourd’hui quelque 6 000 membres, dont l’âge se situe entre 20 et 30 ans et qui appartiennent à sept diocèses du nord et du sud. Le mouvement s’est même répandu à l’étranger. En mai 2004, un groupe de jeunes Japonais est venu rencontrer l’association vietnamienne. La même année, un groupe japonais était créé au Japon, avec la présence d’un jeune Vietnamien travaillant sur place.

Tuân, le fondateur de l’association, aujourd’hui âgé de 42 ans, est catéchiste et père de quatre enfants. Il a confié à l’agence Ucanews que les membres de son association se rencontrent toutes les semaines ou tous les quinze jours dans leur paroisse pour partager la parole de Dieu et se répartir le travail social. Ils prient ensemble, vont rendre visite et aider matériellement les handicapés, les malades dans leur paroisse et leur voisinage. Les membres de l’association se sentent plus particulièrement appelés à porter l’amour de Dieu aux malades et aux infirmes, en les aidant à vivre dans la joie selon l’esprit de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Un des grands besoins de l’association réside dans les moyens de transport permettant d’assurer les déplacements des malades. Il existe toutes sortes de véhicules adaptés à cette tâche, à deux ou trois roues, motorisés ou non, munis ou non de remorques. Tous sont utilisés pour transporter malades et infirmes vers les lieux de culte où ils participent à l’eucharistie, à la prière et aux diverses réunions et échanges. En 1991, l’association a reçu, par l’intermédiaire de l’évê-que de Phan Thiêt, quinze véhicules spéciaux pour malades envoyés de Rome par le pape Jean-Paul II, admiratif du travail réalisé par le groupe. Sept cents membres de l’association Thérèse de l’Enfant-Jésus sont eux-mêmes des infirmes ou des malades. Généralement, ils participent à la prière commune et vivent dans l’esprit thérésien. Selon leurs moyens, ils contribuent aussi à l’entraide générale.

Un peu partout sur le territoire vietnamien, membres du mouvement, malades et infirmes pris en charge par lui, rapportent sans fausse pudeur des transformations apportées à leur vie par l’association Thérèse de l’Enfant Jésus. Les prêtres ne sont pas les moins élogieux. Ainsi, le P. Nguyên Huu An déclare que le travail accompli par les quarante militants de sa paroisse est particulièrement précieux pour lui, grâce aux contacts et aux essais d’évangélisation entrepris par eux auprès d’une minorité ethnique locale de Montagnards ainsi qu’aux transports des malades qui sont ainsi acheminés vers les lieux de culte pour les sacrements.

Le 26 juillet dernier, quelque 1 500 membres de l’association ainsi que les malades et infirmes pris en charge, ont participé à l’Eucharistie destinée à marquer le 25e anniversaire de la création du mouvement. L’évêque du lieu, Mgr Pierre Nguyên Thanh Hoan, dans son homélie, a puisé dans les sources de sainte Thérèse pour alimenter la méditation et l’action des membres de l’assemblée.