Eglises d'Asie

Le miracle nécessaire à la canonisation de Mère Teresa sera-t-il indien ?

Publié le 18/03/2010




Mère Teresa pourrait bientôt être déclarée sainte, si la guérison miraculeuse d’un prêtre salésien indien, dans l’Etat de l’Assam, venait à être retenue par la Congrégation pour les causes des saints, à la curie romaine. Selon la procédure en vigueur, il est nécessaire qu’advienne un miracle après la béatification d’un bienheureux (1).

Pour le P. V. M. Thomas, l’intercession de la bienheureuse l’a guéri d’un calcul à l’urètre qui requérait une intervention chirurgicale et qui a disparu « de manière inexplicable », après qu’il eut célébré la messe et prié Mère Teresa, le 5 septembre dernier, jour du dixième anniversaire de sa mort. Agé de 56 ans, le P. Thomas, salésien, vit à Guwahati, la principale ville industrielle et commerçante du Nord-Est de l’Inde, une des régions les plus pauvres du pays.

Dans le dossier médical du P. Thomas, mis à la disposition de ses proches et de l’agence Ucanews avec l’autorisation de Mgr Thomas Menamparampil, salésien et archevêque de Guwahati, on peut lire qu’en juillet dernier, alors qu’il souffrait depuis des mois, ses médecins lui ont recommandé de subir une intervention chirurgicale. Néanmoins, le prêtre salésien a préféré attendre, mais, le 27 août dernier, pris de douleurs « atroces », il a de nouveau consulté le corps médical. Admis à l’hôpital le 4 septembre, le bilan médical a confirmé la présence d’un calcul à l’urètre de 13 millimètres. La date de l’opération a alors été fixée au 6 septembre.

Le lendemain de son arrivée à l’hôpital, avant que ne débutent les préparatifs de l’intervention chirurgicale, le P. Thomas a obtenu une permission de sortie de trente minutes. Il en a profité pour aller célébrer la messe à Shishu Bhavan, une maison des Missionnaires de la Charité, à Guwahati, fondée par Mère Teresa pour accueillir les enfants abandonnés. Il a demandé aux sœurs et aux fidèles de prier pour que l’intervention chirurgicale se passe bien et qu’il se remette rapidement de l’opération, en sollicitant particulièrement l’intercession de la bienheureuse qu’il connaissait personnellement.

Le 6 septembre, lorsque l’ultime échographie avant l’opération a été réalisée, les docteurs n’ont pu localiser le calcul, une radio complémentaire venant confirmer son absence. « Perplexe », le chirurgien a alors demandé qu’une échographie supplémentaire soit réalisée par le même radiologue qui avait localisé le calcul deux jours auparavant, mais celle-ci s’est, elle aussi, révélée négative, tout comme différents examens qui ont montré que le calcul « n’avait pas été expulsé dans les urines ». Le chirurgien a alors annulé l’opération concluant dans son rapport que « la disparition du calcul dans l’urètre ne p[ouvait] s’expliquer de manière médicale » et qu’il « sembl[ait] particulièrement miraculeux et exceptionnel que ce calcul, qui n’a pu être dissous par un traitement médicamenteux, ait pu tout simplement disparaître sans laisser de trace, en ce jour particulier ».