Lors de l’assemblée annuelle de la Conférence épiscopale, les évêques catholiques ont décidé de multiplier les échanges en fonction de l’évolution rapide des besoins pastoraux

Un bref compte-rendu des travaux de l’assemblée avait déjà été publié sous la signature de son secrétaire général, Mgr Joseph Ngô Quang Kiêt, archevêque de Hanoi. Depuis cette date, des informations supplémentaires ont été connues, en particulier grâce au P. Antoine Nguyên Ngoc Son, secrétaire permanent de la Conférence épiscopale. Entre autres choses, il a souligné que les évêques, lors de leur assemblée annuelle, avaient renforcé les structures internes de la Conférence, créé cinq nouvelles commissions épiscopales et décidé de multiplier leurs échanges en fonction de la rapide évolution des besoins pastoraux.

En premier lieu, les dirigeants de l’Eglise du Vietnam ont approuvé les nouveaux statuts de la Conférence qui viennent remplacer ceux en vigueur depuis sa création en 1980. Ces anciens statuts ne prévoyaient qu’un nombre réduit de commissions épiscopales et étaient devenus inadaptés à l’époque actuelle, l’Eglise du Vietnam s’étant depuis engagée dans des activités pastorales les plus diverses.

Les évêques ont également décidé de se rencontrer plus régulièrement sur les questions relatives à l’Eglise locale. Au cours des réunions annuelles de ces dernières années, le manque de temps a obligé les évêques à laisser en suspens un certain nombre de problèmes. D’ores et déjà, il est prévu que, pour l’année 2008, une première réunion aurait lieu du 24 au 28 mars prochain, dans le diocèse de Ba Ria. La seconde assemblée annuelle sera organisée à Xuân Lôc, au mois d’octobre, lorsque les travaux de construction du nouveau séminaire seront terminés. L’épiscopat vietnamien est également tombé d’accord pour convoquer des réunions extraordinaires si des problèmes importants venaient à se poser. Si cela était nécessaire, des prêtres, religieux et laïques pourraient également être invités aux assemblées épiscopales en tant que conseillers.

Lors de cette dernière assemblée, les évêques ont créé cinq nouvelles commissions relatives à la famille, les migrants, l’écriture sainte, les communications sociales et la jeunesse qui seront respectivement prises en charge par Mgr Joseph Châu Ngoc Tri, évêque de Da Nang, le cardinal Jean-Baptiste Pham Minh Mân, archevêque de Saigon, Mgr Joseph Vo Duc Minh, évêque coadjuteur de Nha Trang, Mgr Pierre Nguyên Van Dê, évêque auxiliaire de Hai Phong, et Mgr Joseph Vu Van Thiên, évêque de Bui Chu. Selon les déclarations du P. Son, les évêques auraient également l’intention de créer d’autres commissions pour l’éducation, la justice et la paix, mais ils n’ont pu le faire, faute de personnel, dix autres commissions – consacrées au clergé et aux séminaristes, à la culture, à la doctrine de la foi, à l’évangélisation, à l’art sacré, à la musique sacrée, au laïcat, à la liturgie, au religieux, et aux affaires caritatives et sociales – étant déjà confiées à des évêques.

La restructuration interne de la Conférence épiscopale et la création de nouvelles commissions sont loin d’être les seuls travaux ayant occupé les membres de l’assemblée annuelle. Les évêques ont aussi élu trois nouveaux hauts responsables. Le président de la Conférence est désormais Mgr Pierre Nguyên Van Nhon, évêque de Da Lat, âgé de 69 ans, qui remplace Mgr Paul Nguyên Van Hoa, âgé de 75 ans. Mgr Joseph Nguyên Chi Linh, évêque de Thanh Hoa, âgé de 58 ans, devient vice-président de la Conférence et succède au cardinal Jean-Baptiste Pham Minh Mân, âgé de 73 ans, archevêque de Saïgon. Le nouveau secrétaire de la Conférence est l’archevêque de Hanoï, Mgr Joseph Ngô Quang Kiêt, âgé de 55 ans, qui remplace Mgr Pierre Nguyên Soan, évêque de Quy Nhon, âgé de 71 ans.

La lettre commune, publiée à l’issue de l’assemblée, aborde le sujet de l’éducation chrétienne. Il y est question de l’enseignement catéchétique, mais aussi du rôle que l’Eglise doit jouer dans l’éducation de la nation tout entière. À ce propos, les évêques rappellent qu’au Vietnam, la privatisation de l’enseignement est autorisée, sous la curieuse appellation de « socialisation » de l’enseignement, tout en faisant remarquer que seules les organisations religieuses ne peuvent jouir de ce droit, puisqu’elles ne peuvent ouvrir et gérer que des écoles maternelles (1).