Eglises d'Asie – Vietnam
Hanoi : en raison des circonstances liées à l’affaire de l’ancienne Délégation apostolique, un pèlerinage traditionnel dans la paroisse de Thai Hà connaît une affluence exceptionnelle
Publié le 18/03/2010
A 10 heures, lors de la messe célébrée par Mgr Ngô Quang Kiêt, archevêque de Hanoi, non seulement l’église était pleine mais la place, le monastère des rédemptoristes, les rues environnantes étaient noires de monde et les gardiens des parkings (pour deux roues) environnants ne savaient où donner de la tête, selon un reportage du journal électronique officiel, VN Express. Selon les observations des responsables de la paroisse, les pèlerins venaient de Hanoi et de toutes les provinces du Nord : Hai Phong, Hai Duong, Nam Dinh, Ha Nam, Ha Tây, Vinh Phuc, Bac Giang, Bac Ninh, etc. A l’issue de la messe, au cours de laquelle l’archevêque de Hanoi exhorta les chrétiens au renouvellement intérieur, un prêtre a invité la foule à se rendre autour du chantier pour y prier et demander la restitution du terrain. L’ensemble du clergé, des religieux, des religieuses et des fidèles se sont alors rendus sur les lieux. Selon les témoins, ce fut certainement la manifestation de prière la plus importante depuis le début du mouvement, à la mi-décembre 2007. Toute l’après-midi, des groupes de fidèles se sont succédé sur les lieux pour prier ou pour interroger les paroissiens de Thai Hà sur la situation.
Les propos recueillis et publiés par l’agence Vietcatholic News suggèrent que la plupart des pèlerins venus des provinces environnantes ont voulu ainsi manifester leur solidarité et leur soutien au mouvement mené par les catholiques de Hanoi pour la restitution des propriétés d’Eglise. Les rapports diffusés sur Internet signalent que la police présente sur les lieux n’est pas intervenue (2).
La paroisse de Thai Hà a été fondée et est toujours dirigée par les religieux rédemptoristes. S’étendant autrefois sur une superficie de 60 000 m², la propriété des rédemptoristes a vu cette surface se réduire à 2 700 m², à la suite de confiscations et d’usurpations commises par les autorités ou sous leur patronage.
