Eglises d'Asie

La Conférence épiscopale renforce son comité de bioéthique pour s’investir davantage dans la promotion de la culture de la vie

Publié le 18/03/2010




Réunis à Séoul en assemblée plénière, du 25 au 28 février dernier, les évêques catholiques sud-coréens ont décidé de renforcer leur Comité de bioéthique afin de s’investir davantage dans la promotion de la culture de la vie. Auparavant sous la responsabilité du Comité pour la doctrine de la foi, le Comité de bioéthique est désormais indépendant.

« Les politiques et les lois votées par le gouvernement ont contribué à dévaloriser la valeur de la vie humaine », a déclaré Mgr Francis Xavier Ahn Myong-ok, évêque de Masan et président du Comité de bioéthique, citant la loi de 1972 relative à la santé de la mère et de l’enfant (1). Le Comité de bioéthique travaillera en étroite collaboration avec le « Life 31 Movement » (2), initié par la Conférence épiscopale de Corée (CBCK), afin d’obtenir la révision de cette loi, a-t-il précisé.

 

Pour Mgr Francis Xavier Ahn Myong-ok, si l’Eglise arrive à obtenir juridiquement l’interdiction de l’avortement, le problème du faible taux de natalité de la Corée du Sud – 10,8 ‰ en 2005, selon le Bureau national des statistiques – « sera naturellement résolu », 1,5 million d’enfants étant avortés chaque année, d’après des statistiques de l’Eglise catholique.

 

Le Comité de bioéthique prévoit également de continuer à sensibiliser les Coréens par l’intermédiaire de campagnes d’information sur les enjeux actuels en bioéthique. On se souvient que, l’année dernière, la CBCK avait fait paraître, dans cinq quotidiens coréens, des encarts publicitaires ayant pour thème « Vers une culture de la vie », afin de protester contre la décision du Comité national de bioéthique d’autoriser des recherches « limitées » sur les cellules souches embryonnaires (3).

 

Par ailleurs, le 4 mars dernier, l’Institut coréen des sciences et technologies avancées a annoncé que le professeur Kim Tae-kook, l’un de ses chercheurs les plus renommés, dont les travaux laissaient espérer de nouveaux progrès dans le traitement des cancers et un allongement de la vie humaine grâce à des reprogrammations cellulaires, avait été suspendu de ses fonctions. Il est en effet soupçonné d’avoir falsifié les résultats de ses recherches, publiés en 2005 et 2006, dans les revues Science et Nature Chemical Biology, qui avaient reçu un large écho dans la communauté scientifique internationale (4).