Eglises d'Asie

Qatar : consécration de la première paroisse catholique du pays

Publié le 18/03/2010




Le 15 mars dernier, à Doha, capitale du Qatar, le cardinal Ivan Dias, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a présidé la messe de consécration de la première paroisse catholique du pays, en compagnie de Mgr Paul Hinder, capucin et vicaire apostolique d’Arabie (1). Le terrain sur lequel a été construite l’église catholique a été offert par Sheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, l’émir de ce petit Etat du Golfe persique. « Nous sommes touchés par la générosité et l’ouverture d’esprit de Son Altesse », a déclaré le P. Tomasito Veneracion, capucin philippin, curé de la nouvelle paroisse.

Selon les statistiques de l’ambassade des Philippines, près de 120 000 Philippins vivent actuellement au Qatar et 85 % d’entre eux sont catholiques, précise le P. Veneracion. La plupart sont employés dans des compagnies pétrolières et de gaz, dans les hôpitaux ou comme employés de maison. Avec des Indiens et des Sri Lankais ainsi que quelques Libanais, ils constituent l’essentiel de la communauté des fidèles de ce qui est l’unique paroisse catholique du pays. Les Qatari sont en effet tous considérés comme étant musulmans. Plus de la moitié des 743 000 habitants de l’émirat sont des travailleurs étrangers.

 

« En tant que curé, je me dois d’être attentif à tous, pas seulement aux fidèles philippins. Mes paroissiens sont issus d’au moins 60 nationalités différentes, précise-t-il. C’est une chance car je suis aidé par cinq prêtres indiens et un prêtre libanais ; chaque semaine, nous célébrons 56 messes à nous sept. Pendant longtemps, explique-t-il, nous avons célébré l’Eucharistie dans différentes écoles privées de Doha, ou dans les camps de travailleurs. » Avec l’inauguration de la première paroisse catholique – le précédent lieu de culte, proche de l’aéroport, était installé dans des baraquements en préfabriqué –, le curé prévoit de continuer les activités de catéchisme et de préparation au mariage déjà mises en place auparavant avec « les moyens du bord » et de développer de nouvelles activités.