Eglises d'Asie

Rajasthan : des responsables chrétiens condamnent sévèrement les attentats de Jaipur

Publié le 18/03/2010




Le 13 mai dernier, dans l’ouest de l’Inde, quelques heures après une série d’attentats à la bombe qui a frappé la cité de Jaipur, capitale du Rajasthan, vers 19h30, des responsables chrétiens ont sévèrement condamné ces attaques qui ont tué au moins 80 personnes et blessé près de 200 autres. Les lieux ciblés, des marchés et des temples situés à l’intérieur des enceintes de la cité touristique fortifiée, étaient, à cette heure-là, très fréquentés.

Le cardinal Varkey Vithayathil, archevêque majeur d’Ernakulam-Angamaly, dans l’Etat du Kerala et président de la CBCI (Catholic Bishops’ Conference of India), a déclaré au nom de l’Eglise catholique qu’il condamnait cette série d’attentats meurtriers. Il a également présenté ses condoléances aux familles des victimes en les assurant de sa prière puis a appelé la population « au calme et à la solidarité ». « Tous les Indiens devraient travailler ensemble pour protéger les vies innocentes et la démocratie laïque dans notre pays », a-t-il encore ajouté.

 

Jaipur, cité historique de deux millions d’habitants, est très fréquentée par les touristes. Jamais une ville indienne aussi touristique n’avait, jusqu’à présent, été frappée par de tels attentats. Ceux-ci sont les plus meurtriers depuis la série de sept explosions à la bombe, qui, en juillet 2006, avaient fait 180 victimes à Bombay (1).

 

Les Eglises protestantes ont également condamné cette nouvelle série d’attentats. Le National Council of Churches in India (NCCI), qui rassemble des Eglises protestantes et orthodoxes, a publié un message de condoléances aux familles des victimes, qualifiant ces attaques « d’inhumaines et douloureuses, dont la violence déstabilise la société toute entière ».

 

Le Premier ministre, Manmohan Singh a lancé un appel au calme. De son côté, Amorjot Singh Gill, responsable de la police du Rajasthan, a déclaré qu’il s’agissait d’une « action terroriste ». Selon le ministre de l’Intérieur du Rajasthan, un suspect a été arrêté. « On ne peut pas exclure l’implication de forces étrangères », a précisé le ministre de l’Intérieur de l’Union indienne. Régulièrement, l’Inde accuse des groupes islamistes basés au Pakistan, comme le Lakshar-e-Taiba, d’être les instigateurs des attentats qui frappent le pays. Ces attentats de Jaipur coïncident avec le dixième anniversaire des essais nucléaires indiens de Pokharan, qui avaient été vécus comme un affront par le Pakistan.

 

Selon l’agence de presse indienne PTI, des sources policières ont déclaré que les méthodes utilisées dans ces derniers attentats rappelaient celles du groupe islamiste Harkat-ul-Jehadi Islamia (HuJI), situé au Bangladesh, et soupçonné par les autorités indiennes d’être l’instigateur de l’attentat d’Ajmer, près de Jaipur, en octobre 2007 (2). Les mêmes débris de tuyaux métalliques ont été identifiés dans les deux cas.