Eglises d'Asie

Tamil Nadu : des responsables religieux accueillent avec satisfaction l’étendue des pouvoirs conférés à la Commission pour les minorités

Publié le 18/03/2010




Dans l’Etat du Tamil Nadu, des responsables de minorités religieuses ont accueilli avec satisfaction la décision prise par le gouvernement (1), le 29 avril dernier, de conférer davantage de pouvoir à la Commission pour les minorités religieuses et linguistiques.

« Ces nouveaux pouvoirs vont renforcer la capacité de la commission à assurer la protection des groupes minoritaires dans l’Etat », a déclaré le 23 mai dernier, le P. Vincent Chinnadurai, à la tête de cette commission, dont les membres sont élus pour une durée de trois ans. La Commission pour les minorités est désormais en mesure de pouvoir convoquer des témoins et des fonctionnaires et peut aussi demander à consulter les archives gouvernementales. Elle a également la possibilité de donner des instructions aux fonctionnaires et peut émettre des critiques si ces derniers n’appliquent pas ses recommandations, a expliqué le prêtre du diocèse de Chingleput.

 

En Inde, seuls 15 des 28 Etats ont créé une commission pour les minorités. Au Tamil Nadu, sa fondation remonte à 1990. « Désormais, nous serons plus indépendants et en mesure de résoudre les problèmes plus rapidement », a ajouté le P. Chinnadurai, en précisant qu’auparavant, les recommandations de la Commission pour les minorités n’avaient pas un caractère contraignant et étaient peu suivies d’effet, notamment lorsque des violences avaient été perpétrées contre des minorités (2).

 

Selon le prêtre catholique, les groupes minoritaires demandaient depuis longtemps que les pouvoirs de la commission soient étendus. Dans cet Etat du sud du pays, la religion majoritaire est l’hindouisme, les chrétiens représentant 6,07 % des 62 millions d’habitants, les musulmans 5,56 %, et les bouddhistes, les sikhs et les jaïnistes, moins de 1 % réunis. D’un point de vue linguistique, la langue majoritairement parlée est le tamoul et il existe des minorités parlant le kannada, le malayalam et le telugu.

D’après un responsable musulman, avant l’étendue des pouvoirs, la Commission ne fonctionnait « que comme un bureau de poste, mais, à présent, elle va être en mesure de protéger et de faire respecter les droits des minorités, en utilisant ses pleins pouvoirs ».