Eglises d'Asie – Népal
Vingt-trois personnes sont mortes lors de l’effondrement d’une structure temporaire érigée à l’occasion d’un rassemblement de chrétiens protestants
Publié le 25/03/2010
La construction avait été édifiée pour abriter une partie des quelque 2 000 participants venus prendre part à un « rassemblement » de dix jours qui avait débuté la veille et était organisé par une dénomination protestante, la Zion El Shaddai Church (1). Selon Sœur Sushila Kerketta, installée elle aussi à Dharan, les secours sont rapidement intervenus pour transporter les blessés à l’hôpital. « La plupart de ceux qui sont morts se trouvaient parmi ceux qui dormaient à même le sol, et il y avait beaucoup de femmes et d’enfants parmi eux », a témoigné la religieuse, en précisant que les catholiques de la paroisse se sont portés volontaires pour seconder les secouristes.
Toujours selon le P. Pulickal, parmi les fidèles protestants venus prendre part au rassemblement se trouvaient des Népalais, mais également des Bhoutanais et des Indiens venus de Darjeeling, de Kalimpong et de Siliguri. Depuis plusieurs années, ils profitent des quinze jours de vacances observés à l’occasion de la fête hindoue de Dashain pour se réunir et, comme le précise le Rév. Laxmi Prasad Neupaney, pasteur protestant, pour « renouveler leur foi ». « Les membres de la communauté El Shaddai viennent de tout le pays, de l’est comme de l’ouest, ainsi que de la vallée de Katmandou, pour se réunir à Dharan, précise le pasteur. De telles réunions sont importantes car elles permettent aux délégués de toutes ces communautés, dispersées à travers le pays et au-delà, de se réunir pour partager leurs expériences et établir des plans pour l’avenir. »
Au Népal, pays de 28,5 millions d’habitants très majoritairement hindous, l’Eglise catholique compte à peine 8 000 fidèles. Selon certaines données issues du monde protestant mais non recoupées par des sources indépendantes, les protestants y seraient aujourd’hui au nombre de 1,5 million. Ces derniers temps, des groupes extrémistes hindous ont menacés de mort les chrétiens s’ils ne quittaient pas le pays et, en mai 2009, un attentat à la bombe a fait trois morts à l’église catholique de l’Assomption, à Katmandou (2).