Eglises d'Asie – Laos
Nomination du nouvel évêque du vicariat apostolique de Savannakhet, le P. Jean-Marie Prida Inthirath, recteur du grand séminaire de Thakhek
Publié le 25/03/2010
Nommé à la tête du vicariat de Savannakhet en 1997, le prélat avait traversé toutes les étapes de l’histoire mouvementée de l’Eglise du Laos, de la prise totale du pouvoir par le Pathet Lao en 1975 à la lente renaissance de l’Eglise catholique ces dernières années (1).
Le P. Prida Inthirath, né le 19 février 1957 dans la province de Khammouan, sur le territoire du vicariat apostolique de Savannakhet, a étudié la philosophie et la théologie à Thakhek, avant d’être ordonné prêtre le 20 avril 1986, toujours pour le vicariat de Savannakhet. Pour parfaire sa formation, il a étudié en France de 1993 à 1994 (année de formation pastorale à Toulouse). De retour au Laos, et jusqu’en 2004, il eut la responsabilité pastorale de nombreux villages du vicariat, puis se vit confier le poste de recteur du grand séminaire de Thakhek ainsi que la cure des paroisses de Khôksang et de Keng Kasi.
Le vicariat de Savannakhet, situé au centre du Laos et dont le siège épiscopal est Thakhek, est l’un des quatre vicariats apostoliques (2) du pays. Erigé en 1963, il compte actuellement six prêtres en activité sur place (certains étant en formation à l’étranger), 54 paroisses et 98 religieux (dont une cinquantaine de religieuses) pour quelque 13 000 catholiques dispersés dans un environnement bouddhiste très majoritaire (3). La majeure partie de la communauté catholique, qui se concentre dans la localité de Thakhek de ses environs, est formée de Vietnamiens et d’autres ethnies minoritaires.
Selon les sources ecclésiastiques locales, les catholiques forment à l’heure actuelle près de 1 % (entre 40 000 et 45 000 fidèles environ) de la population du Laos, essentiellement bouddhiste. Pour cette Eglise qui manque cruellement de prêtres – une vingtaine seulement pour tout le pays –, la liberté religieuse reste très limitée et les activités ecclésiales étroitement surveillées. Ce n’est qu’en 2006, et non sans difficultés, que les autorités ont permis la reprise des ordinations sacerdotales, lesquelles restent néanmoins insuffisantes pour les besoins de la mission (4).
Le lieu ainsi que la date d’ordination du nouvel évêque ne sont pas encore connus.