Notre-Dame de La Vang : les travaux de construction d’une nouvelle basilique commenceront en janvier 2011

…  lancé par l’archevêché de Huê en octobre dernier. L’archevêque et les prêtres chargés de suivre ce projet en ont exposé l’objectif et ont répondu aux questions. Ils ont, en particulier, souligné que le projet visait à créer une œuvre artistique, qui soit en même temps un espace sacré apte à accueillir la prière des fidèles (1).

Après leur confiscation à la suite du changement de régime de 1975, les 23 ha du centre de pèlerinage de La Vang avaient été officiellement et longuement réclamés au gouvernement aussi bien par l’archidiocèse de Huê que par la Conférence épiscopale. En 2005, lors de la visite historique du cardinal Crescenzio Sepe au Vietnam, l’évêque auxiliaire de Huê avait rappelé à son visiteur : « De nombreuses fois, l’archevêque de Huê a, sans résultat, réclamé cette terre aux autorités en précisant qu’elle était indispensable à l’accueil du demi-million de pèlerins qui s’y rendent chaque année » (2).

Ce n’est que le 12 mars 2008, après des dizaines d’années d’attente que la situation s’est débloquée. Deux fonctionnaires du Bureau provincial des Affaires religieuses sont venus informer l’archevêque de la solution envisagée par la province. La quasi-totalité du terrain confisqué serait rendue à l’Eglise catholique. Seule une parcelle de 2 ha 48 serait conservée par les autorités avec engagement de n’y rien construire et même de la restituer en cas de besoin à l’Eglise. La proposition fut transmise à la Conférence épiscopale, qui donna son accord en précisant certaines précautions à prendre pour la parcelle conservée par le gouvernement. Le 10 avril 2008, à l’issue d’une rencontre entre une délégation de l’archidiocèse conduite par l’archevêque et les autorités provinciales, le vice-président du Comité populaire de Quang Tri (province où se situe le sanctuaire marial) déclarait à ses interlocuteurs que la question serait réglée en conformité avec le désir des évêques.

A partir de ce moment, le réaménagement du centre de pèlerinage s’est imposé : la vieille basilique était en ruine depuis la guerre, l’environnement complètement dépourvu d’infrastructures. Dès le 15 avril 2009, l’archevêque, Mgr Etienne Nguyên Nhu Thê, exposait la situation actuelle du centre de pèlerinage ainsi que ses plans de reconstruction et d’aménagement aux évêques réunis à Vung Tao pour leur première assemblée plénière annuelle. Il annonçait aussi son intention d’ouvrir un concours architectural qui retiendrait le meilleur projet présenté pour l’ensemble du centre (3). L’annonce du concours a été diffusée par l’ensemble des médias à partir du mois d’octobre 2009. Le programme présenté témoignait de l’envergure nouvelle du centre de pèlerinage projeté. Il s’agissait d’abord de la construction d’une toute nouvelle basilique prévue pour accueillir 5 000 personnes. Ce sera la plus spacieuse des églises du Vietnam. Mais beaucoup d’autres établissements sont prévus dans le cadre du nouveau centre : un amphithéâtre de 3 000 places, un lieu destiné à l’adoration du Saint-Sacrement (200 places), une chapelle de 300 places, un lieu destiné à l’administration du sacrement de réconciliation, une stèle pour la statue de la Vierge, une maison de retraite de 400 places, un bâtiment destiné aux malades et aux handicapés, un lieu d’exposition des ex-voto pour les grâces reçues, une salle d’expositions et un certain nombre d’infrastructures indispensables.

Le 20 décembre 2009 (4), l’archevêché de Huê annonçait l’achèvement de l’étape préparatoire. Les travaux concernant l’ensemble du projet devraient être entamés au début de l’année 2011, sans doute après la clôture de l’Année sainte, qui devrait rassembler près d’un million de personnes à La Vang, le 6 janvier 2011. Le budget prévu se monte à 25 millions de dollars. Cette somme sera recueillie auprès de bienfaiteurs, à l’étranger comme sur le territoire national. Le gouvernement participera à la création d’infrastructures routière permettant l’accès au sanctuaire.