Eglises d'Asie

Maharashtra : meurtre d’un prêtre catholique

Publié le 30/04/2010




Le 29 avril au matin, le P. Peter Bombaci, prêtre catholique âgé de 74 ans, a été retrouvé mort, gisant dans une mare de sang, à son domicile de Baboola, localité proche de l’évêché de Vasai, diocèse du Maharashtra. Le meurtre a surpris tout le monde à Vasai, ville proche de Bombay, où l’on ne connaissait pas d’ennemi au P. Bombaci. L’évêque du lieu écarte l’hypothèse d’un assassinat commis par des extrémistes hindous.

L’agence Fides (1) rapporte que Mgr Felix Anthony Machado s’est rendu sur place dès l’annonce de la nouvelle. Il a vu le corps du prêtre gisant au sol, une corde autour du cou et une paire de ciseaux enfoncée dans la gorge. « La scène était horrible. La police est immédiatement arrivée sur les lieux et a emmené le corps pour autopsie. Une enquête a été ouverte », a précisé l’évêque de Vasai, ajoutant ne pas avoir d’idée sur les motifs de ce meurtre. «Peut-être un vol, ou peut-être quelqu’un en avait-il contre lui. La communauté est sous le choc. Le P. Peter avait fondé et animait, grâce à la collaboration de plusieurs laïcs, une maison de soins pour alcooliques. Il était originaire de Vasai et venait d’une communauté de pêcheurs : c’est pourquoi son nom était ‘Pierre’. Il était aimé et estimé de tous. » L’évêque exclue la piste d’un acte fomenté par des extrémistes hindous : « Nous ne pensons pas à des groupes extrémistes hindous. Tout d’abord parce que, dans cette région, il n’y en a pas. Au contraire, les relations avec la communauté hindoue sur le territoire sont excellentes. De nombreux fidèles hindous sont venus aujourd’hui manifester leur stupéfaction et leur solidarité. »

Les funérailles du P. Bombaci ont été célébrées le soir même ; 4 000 personnes, dont « des fidèles des autres religions », y ont pris part, rapporte le P. John Furgose, secrétaire de l’évêque. Avant la cérémonie, l’évêque avait exprimé le vœu que ce moment soit « un moment de prière dans lequel la communauté, envahie par la douleur, se soutient dans les pleurs mais aussi dans l’espérance. Je rappellerai, tandis que nous vivons l’Année sacerdotale, que, nous prêtres, nous avons déjà offert notre vie, qui appartient à Dieu et qui est dépensée au service du prochain. Je chercherai aussi à donner un message d’encouragement à la population, qui est vraiment secouée et amère : offrons notre souffrance en nous confiant à Notre-Dame des Abandonnés (Our Lady of Forsaken), à laquelle le P. Peter s’adressait dans la prière avec une grande confiance et beaucoup de dévotion ».