Eglises d'Asie – Japon
L’archevêque de Tokyo recommande aux prêtres de se ménager davantage
Publié le 22/06/2010
… à l’occasion d’une homélie prononcée lors de la messe de clôture de l’Année sacerdotale.
« Pour tous les prêtres qui travaillent dans l’agitation, les tentations et le stress des grandes villes, le repos est de première importance pour le maintien de la santé mentale et physique, comme pour gérer sa vie spirituelle », écrit-il dans son communiqué. De plus, souligne le prélat, alors qu’aujourd’hui « l’Eglise est dans une situation particulièrement difficile (…), il serait triste pour les prêtres de perdre [pour ces raisons] leur dynamisme et leur zèle apostolique» (1). Au Japon, le grand âge, la maladie, et l’épuisement des membres du clergé sont devenus « un problème majeur pour l’Eglise », constate Mgr Okada.
A la tête de l’archevêché de Tokyo depuis 2000, le prélat, qui est également président de la Conférence épiscopale du Japon, est particulièrement conscient du vieillissement de la population presbytérale. « Un tiers des prêtres sont âgés ou infirmes, un autre tiers ont des problèmes de santé mais continuent de travailler », poursuit l’archevêque de Tokyo, qui rappelle que les problèmes de santé du clergé sont parmi les sujets régulièrement évoqués lors des réunions du conseil presbytéral de l’archidiocèse. C’est d’ailleurs à la demande des prêtres du conseil, qui espèrent ainsi se faire mieux comprendre des laïcs, que le prélat a choisi de s’exprimer officiellement sur le sujet.
Le stress est considéré comme l’un des problèmes majeurs touchant les prêtres de l’archidiocèse de Tokyo. Un stress qui peut provenir de frictions avec les laïcs ou d’un « manque de coopération et de compréhension entre les prêtres et leurs évêques », analyse encore Mgr Okada.
En décembre 2009, l’archidiocèse de Tokyo comptait 88 prêtres diocésains (dont 3 évêques) et 281 prêtres appartenant à des ordres religieux ou des sociétés missionnaires (dont 130 étrangers) (2). Dans l’archidiocèse de Tokyo, les prêtres sont priés de prendre au minimum un jour de repos par semaine. Selon le droit canon, ils ont droit à un mois de congé par an, dont au moins quinze jours pris d’affilée.