Le cardinal archevêque de Saigon annonce l’organisation d’un synode régional dans l’archidiocèse au mois de novembre 2011

Ce projet avait été ensuite reporté à l’année 2000 (2). Après une dizaine d’années de silence, Mgr Mân a remis le synode diocésain à l’ordre du jour.

Aucune mention n’en a encore été faite, pas plus sur le site de l’archidiocèse de Hô Chi Minh-Ville que sur celui de la Conférence épiscopale du Vietnam. Ce nouveau rassemblement aura lieu un an après la convocation de la « Grande assemblée du peuple de Dieu » qui s’est déroulée au mois de novembre dernier. Il aura pour objectif le renouveau de l’Eglise locale, le renforcement de la communauté chrétienne et de l’unité entre catholiques. Le cardinal a précisé : « Ce synode diocésain s’avère nécessaire. Ce sera l’occasion pour tous les catholiques de renforcer leur communion, leur fraternité, leur unité et de faire renaître la vie de foi. »

Ce synode régional devrait avoir lieu du 21 au 25 novembre 2011 à l’intérieur du Centre pastoral de l’archidiocèse. Quelque 250 prêtres, religieux et dirigeants laïcs y seront convoqués. Un secrétariat du synode sera bientôt mis en place. Composé d’experts en théologie, écriture sainte, droit canon, il sera chargé de faciliter le renouveau dans le personnel d’Eglise, dans la formation pastorale, dans les manières de pratiquer la foi, dans la pastorale des organisations d’Eglise, des communautés, des paroisses. « Ce renouvellement, a affirmé le cardinal, vise à faire de la famille de l’archidiocèse une Eglise du Christ pour le peuple et au sein de la nation. » Il a ajouté que les débats du synode auraient pour fondement les propositions de la Grande assemblée du peuple de Dieu et les documents qui ont été publiés à son issue. Ils s’inspireront aussi des suggestions émises par les catholiques de l’archidiocèse à cette occasion.

Le cardinal a ensuite décrit l’état d’esprit qui est celui des chrétiens dans son archidiocèse. Depuis 1975, beaucoup de catholiques vivent dans une attitude d’autodéfense, d’autres soutiennent la politique du gouvernement, quelques-uns constatent que leur pratique de la foi se heurte à des limites et que l’Eglise locale est opprimée par le gouvernement. Par ailleurs, après le changement de régime, 120 000 catholiques et environ 300 prêtres ont quitté le diocèse, le plus souvent pour l’étranger. Quatre cents établissements d’Eglise ont été confisqués. Aux dernières statistiques, en 2009, le diocèse comportait 662 000 fidèles, établis dans 200 paroisses. On y trouvait 650 prêtres, 4 750 religieux et religieuses.