Eglises d'Asie

Témoignage d’un missionnaire dans les régions sinistrées par le séisme du 11 mars 2011

Publié le 01/04/2011




Membre des Missions Etrangères de Paris, le P. Antoine de Monjour est prêtre dans la paroisse catholique de Nasu, localité de la préfecture de Tochigi. Située à l’intérieur des terres, Nasu est sur un plateau, dans une région montagneuse. La ville a donc subi le tremblement de terre mais n’a pas été touchée par le tsunami. Trois semaines après le séisme, elle est cependant sous la menace d’une contamination radioactive, la centrale de Fukushima étant située à une centaine de kilomètres en direction du nord-est. Par des e-mails en date des 27 et 29 mars, le P. de Monjour témoigne du fait que, si les conditions de vie vont en s’améliorant, celles-ci demeurent précaires :

« Voici un point de la situation de ce 27 mars 2011 à partir du journal de ce matin et des infos glanées dans la journée : un homme de 30 ans environ, habillé plutôt à la mode, marié et père d’un enfant, et dont les parents habitent chez lui. Il est interviewé par un journaliste de la télévision devant un supermarché des zones sinistrées qui fonctionne difficilement et devant lequel il fait la queue depuis des heures. Il explique tranquillement, mais avec les yeux tirés, la fatigue sur le visage, qu’il a parcouru à peu près 10 km à pieds (soit 20 km aller-retour) pour essayer de trouver de l’eau, de la nourriture et de quoi se chauffer… Pas d’essence, donc pas de voiture, pas de vélo et en plus la route qui mène chez lui est très abîmée. Pas d’eau potable, pas d’électricité, quasiment pas de moyens donc pour transporter d’éventuels achats. Pas de travail depuis le séisme et pour les revenus… on verra plus tard car il faut bien vivre. Pour l’heure, on puise dans les réserves. Combien de dizaines de milliers de personnes sont-elles dans ce genre de situation ?

Le manque d’essence dans le Nord-Est à partir de la préfecture de Fukushima persiste : il s’explique entre autres par le fait que la distribution de l’essence se faisait par les ports du Nord. Ceux-ci étant hors d’usage pour le moment, toute la distribution a été bloquée.

Nombre de morts confirmés : 10 489. Nombre de disparus recensés : 19 429. Nombre de réfugiés : 243 534, auxquels il faudrait ajouter environ 50 000 personnes qui sont rentrées chez elles mais manquent encore de tout.

Taux de micro-sieverts enregistré le 26 mars à Nasu : 0,37, soit encore un peu moins que la veille malgré une probable fuite mais sous forme d’eau qui se serait déversée dans la mer… Le vent soufflant du nord-est a été très fort.

Remarque d’un agriculteur de la zone dévastée par le tsunami : 400 ans de travail de la terre perdus ! Le sol a perdu sa couche la plus fertile, de l’eau de mer stagne par endroits, la terre est maintenant imprégnée de sel, sans parler de tout ce que la vague a déposé ici et là sur son passage. Un de mes confrères rappelle que, dans la même région, il y a environ 120 ans, un tsunami géant avait ravagé la même côte et fait plus de 20 000 morts, dont l’un de nos confrères ; il avait 29 ans.

29 mars 2011 : je suis allé visiter le P. Tanaka, curé de la paroisse de Shirakawa dans la préfecture de Fukushima (diocèse de Sendai), que j’avais vu il y a environ dix jours : bien des choses ont changé. D’abord, en traversant la ville, j’ai été heureusement surpris de voir des rues ayant à peu près retrouvé vie. Les magasins sont ouverts pour la plupart, les gens se déplacent et les familles se préparent vaille que vaille à la rentrée scolaire (qui est fixée au 4 avril). On s’affaire un peu partout à réparer les dégâts extérieurs, tant sur la voirie que sur les bâtiments industriels ou commerciaux et chez les particuliers, sauf pour les toits ayant perdu leurs tuiles qui sont protégés par des bâches. Ces toits qui ont perdu leurs tuiles ne sont pas prêts de les récupérer ! Les journaux se sont faits l’écho des principaux fabricants de tuiles du nord du Japon qui ont perdu leurs stocks, voire leurs fours… Les fabricants des autres régions n’ont pas de quoi répondre aux demandes actuelles et on parle de six mois à un an pour honorer toutes ces réparations… Un chrétien de Nasu qui a perdu toutes ses tuiles craint les pluies de l’été et réfléchit à une autre solution pour couvrir sa maison car il ne se voit pas vivre avec des bâches pendant un an !

Le P. Tanaka va bien et semble plus détendu que lors de mon dernier passage : le journal est de nouveau distribué, on commence à trouver de l’essence sans avoir à faire des heures de queue, bien que toutes les stations ne soient pas encore ouvertes. Il se fait du souci pour une desserte de sa paroisse dont l’église et le presbytère-salle des chrétiens ne sont bons qu’à raser ! Les bâtiments penchent et les voisins s’inquiètent… Il faut faire vite mais rien n’est gratuit !

Le P. Tanaka a eu la visite d’une équipe de volontaires du centre de coordination de l’aide aux réfugiés du diocèse de Saitama. Il s’agissait de quatre séminaristes qui venaient voir si le P. Tanaka n’avait besoin de rien et lui apportaient des documents en plusieurs langues pour répondre aux éventuelles demandes (1).

Une famille passe, les Abe : tous sont sains et saufs mais leur maison a été très secouée… Elle devrait être utilisable mais ses habitants n’ont pas le cœur à tout remettre en état à l’intérieur et y vivent en campant plus ou moins chez eux ! La fille aînée, qui travaille dans une usine du coin qui fabrique du matériel médical de précision, est toujours au chômage technique. Elle a bien participé à des équipes de nettoyage pour remettre au maximum en état leur outil de travail mais les machines abîmées ont besoin de techniciens qui sont débordés et de pièces de rechange qui ne vont pas arriver tout de suite… Reprise du travail peut-être en partie début avril mais son responsable d’atelier parle aussi du mois de mai, voire plus tard ! Cette incertitude la bloque chez elle dans l’attente d’un éventuel appel téléphonique. Sa sœur, qui travaillait dans la même entreprise mais en CDD, se retrouve au chômage et cherche donc un travail qu’elle aimerait bien trouver dans la même région… Leur mère est aussi au chômage technique, mais le travail devrait reprendre bientôt dans son entreprise qui fabrique du matériel photographique.

A Shirakawa (ville située à une trentaine de kilomètres au nord de Nasu), il y a trois lieux d’accueil de réfugiés locaux : des gens de la ville ou de la proche banlieue qui ont perdu leur maison et/ou qui sont âgées et isolées et n’osent pas se retrouver seuls dans leur habitat ébranlé et en désordre. La famille Abe a parmi ses voisins une famille de cinq personnes (deux parents et trois enfants), qui ont accueilli chez eux assez vite après le séisme et le tsunami les familles de leurs frères et sœurs qui habitaient dans la préfecture de Miyagi (Sendai), non loin de la mer pour les uns, et à tout juste 20 km de la centrale accidentée de Fukushima pour les autres… Ils se sont retrouvés à quatorze dans la maison. Une sœur a décidé de retourner chez elle, non loin de Fukushima, à cause de la rentrée scolaire dans quelques jours : elle avait participé au nettoyage de l’école où ses deux enfants sont scolarisés et ont leurs amis. Elle ne se voyait pas entreprendre maintenant des démarches pour inscrire ses enfants à Shirakawa et son mari, qui était au chômage technique, vient d’être appelé pour aller rejoindre une autre usine du groupe industriel où il travaille, à… l’autre bout du Japon ! Mais avait-il le choix de refuser ? Il reste encore neuf personnes dans la maison dont une famille qui ne sait que décider quand il n’y a plus ni maison, ni école, ni travail, tout ayant été balayé par le tsunami !

Bref, il faut vivre et s’adapter au mieux aux circonstances. A travers ce que je lis dans les journaux et entends à la télévision, ces cas n’ont rien d’exceptionnel et seraient même plutôt ‘chanceux’….

Le jardin d’enfants attenant à la paroisse a perdu deux enfants et leur mère dans l’effondrement de leur maison. Une cérémonie a été organisée en leur mémoire.

Je reprends mon vélo et passe le long de la nationale n° 4 qui a repris un trafic presque normal. A une exception près, toutes les stations-essence que j’ai vues restaient fermées aux voitures particulières. Une station est réservée aux camions qui partent vers le nord acheminer de l’aide. Une autre indique sur un grand panneau qu’elle est réservée aux véhicules de la compagnie JR, la société de transport ferroviaire japonaise qui a 350 km de voies à contrôler et 940 points à réparer… La JR compte toujours rouvrir le tronçon abîmé (dont un bout passe par ma gare !) d’ici à la mi-avril.

Je passe au supermarché : un peu plus de véhicules que l’autre jour et maintenant tout le rez-de-chaussée est ré-ouvert. La plupart des rayons paraissent pleins mais on s’aperçoit vite qu’ils ont été astucieusement garnis : on trouve le même produit disposé en plusieurs endroits ! Le changement vient de ce que les fruits et légumes du secteur sont en partie de retour, à un prix exorbitant pour certains…. Autre changement : le papier toilette, les mouchoirs en papier et les produits d’entretien sont de nouveau là. En revanche – comme un peu partout dans le nord du Japon selon les journaux –, plus de piles électriques ! Les entreprises et autres commanditaires sont en rupture de stock. Très peu de poissons et de produits de la mer, mais il y a de curieux blocs de viande que personne ne semble acheter : je regarde l’étiquette ; cela vient des Etats-Unis. Le lait demeure rationné. Presque pas d’œufs. Autre changement : le pressing a rouvert sa porte après une vacance forcée de deux semaines.

Nombre de morts confirmés : 11 004
Nombre de disparus recensés : 18 687
Nombre de réfugiés enregistrés: 181 194. C’est le changement le plus significatif : les gens trouvent des solutions petit à petit, même si c’est provisoire, en dehors des circuits pour les réfugiés où ils se sentent assistés…

Taux de micro-sieverts enregistré hier à Nasu : 0,33. Cela baisse partout malgré les fuites sous forme liquide de produits contaminés d’un réacteur de la centrale de Fukushima. Les travaux de mise en sécurité avancent très lentement. Les trois personnes hospitalisées par crainte de contamination après avoir été en contact avec de l’eau qui s’était révélée chargée de césium et de je ne sais plus quoi, ont pu rentrer chez elles.

Le mot d’ordre de ces derniers jours est : ‘Gambaré’, Gambatté’, ‘Gambarô’, ce qui veut dire : ‘Courage !’. Et il est souvent suivi de ‘Japon’, ou du nom d’une ville ou d’une préfecture. Je l’ai même vu affiché sur la fenêtre d’un coiffeur à Shirakawa. »

 

Nouvelles du P. Antoine de Monjour

Le point sur la situation du 1er avril 2011

Le point sur la situation ce 1er avril 2011 à partir du journal de ce matin et de la TV de ce soir : la terre continue de trembler. Séisme de 6,5 il y a deux jours, un autre de 5 hier, encore un aujourd’hui de plus de 5 au nord, sans parler des autres secousses qui rythment les journées mais ressenties de manière fort différentes d’un endroit à l’autre. Il y a deux jours j’ai cru un instant que c’était reparti pour un tour alors que j’ai à peine senti celui de ce soir ! Pas de menace de tsunami pour aucun de ces derniers séismes.

J’ai reçu un appel téléphonique de M. Fujita, qui venait d’atteindre la paroisse de Watari, à Zaomachi, près de la mer non loin de Sendai : l’église, le presbytère et le jardin d’enfants qui sont situés sur une colline non loin de la mer ont été ébranlés par le tremblement de terre mais le tsunami à cet endroit a fait le tour de la colline laissant les gens qui y étaient réfugiés saufs, les bâtiments debout tandis qu’autour tout est détruit. M. Fujita va continuer sa route vers le centre de coordination de l’aide interdiocésaine pour voir s’il y a des besoins que nous pourrions directement satisfaire à l’occasion du départ du camion mercredi prochain avec sa cargaison de vélos.

J’ai reçu aussi un coup de fil du curé, le P. Onodéla : il se trouve que nous étions ensemble lors des JMJ de Toronto en 2002, lui au titre du diocèse de Sendai et moi au titre du diocèse de Saitama ! Il est curé de quatre paroisses dont celle citée plus haut juste en bord de mer. Pour donner du courage aux gens du coin réfugiés un peu plus loin, il a décidé de célébrer aujourd’hui – comme prévu depuis longtemps – la rentrée du jardin d’enfants. Il était tout content d’avoir les galettes des trappistines à offrir à chacun car il n’avait plus rien du tout en réserve. Les sœurs seront contentes aussi d’avoir ainsi pu faire plaisir à partir de leur petit coin perdu !

Des nouvelles de Mashiko, ville de potiers du département de la préfecture de Tochigi, qui faisait partie de ma paroisse de Môka quand j’y étais et où je connais bien la famille d’un potier qui s’appelle M. Tanaka : tous les noboligama (four à plusieurs chambres installés sur une pente d’où leur nom de ‘four montant’) ont été touchés par le séisme, beaucoup détruits. Un musée de la poterie a perdu plusieurs centaines de ses pièces les plus précieuses, sur une collection de 1 500 pièces. Toute la production et le commerce qui va avec ont subi des dégâts très importants qu’il faudra plusieurs années pour rétablir, selon l’association des potiers ! Je ne sais pas encore exactement dans quelle mesure M. Tanaka a été touché mais il avait déjà bien du mal à faire vivre sa famille.

Dans le nord-est du Japon, dans les zones les plus touchées par le tsunami, la situation des réfugiés et des gens s’améliore pour la nourriture, les couvertures et vêtements mais il manque des médicaments (il y a beaucoup de personnes âgées dans cette région qui suivent un traitement) car les hôpitaux de la côte ont perdu leurs stocks. Au nord, il manque toujours de l’essence en-dehors des grands axes, et encore l’eau dans certains endroits. L’électricité est rétablie petit à petit. Les gens sont surtout en manque de furo (bain japonais) ce qui est dur pour une population si propre ! L’armée a déployé les « bains de campagne » dont elle est équipé : chaque jour un certains nombre de personnes, certes limité, peuvent en bénéficier ce qui est déjà quelque chose !

Le journal du jour a publié un appel à la prudence aux gens qui ont subi des dégâts chez eux et qui font appel à des volontaires pour les aider à dégager les débris, couvrir de bâches leur toit, nettoyer de la boue, etc. La mafia japonaise a pointé le bout de son nez, ses membres proposent leur aide à des gens, font vaguement quelques travaux et présentent la facture sous peine de tout laisser en plan voire de repartir avec le matériel apporté !

Nombre de morts confirmés : 11 532
Nombre de disparus recensés : 18 260
Nombre de réfugiés enregistrés : 172 894
Taux de micro sievert mesuré à Nasu hier : 0,27

Pour la centrale accidentée, il faut donc s’installer dans la durée : refroidissement sur cinq à dix ans ! Avec peut-être une chape de béton pour l’isoler (à la Tchernobyl ?). Puis plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années, à attendre pour le démantèlement des réacteurs…

Le Japon qui avait pour sa partie est et nord une capacité de production électrique moyenne de 21 millions de kW/h est passé brutalement à une capacité de 11 millions kW/h pour une consommation qui varie de 11 à 16 millions : après le séisme et le tsunami, la consommation est tombée à 9 millions de kW/h mais va vite augmenter. Bref, les autorités prévoient un manque de 15 à 25 % qu’il faut prévoir dès maintenant pour ne pas trop pénaliser l’économie. Restrictions, efforts des entreprises et des particuliers, spécialement pour l’été dans l’usage de l’air conditionné, et réduction de l’éclairage (au Japon on a tendance à mettre trois éclairages là où un seul serait largement suffisant. A la paroisse d’Oyama, j’avais supprimé discrètement près de 40 ampoules sans que personne ne s’en aperçoive !). Bien des gens se sentent revenus à l’après-guerre avec ses rationnements, ses difficultés. Avec tout cela, la société de production électrique privée Tokyo-Denryokou (Tepco) qui va avoir à faire face à ses responsabilités est en pleine déroute financière : production en chute libre et besoins énormes de fonds. Appel est fait au gouvernement qui va prêter des sommes faramineuses…

Un nouvel impôt et une nouvelle taxe sont en discussion au gouvernement pour aider au financement de la reconstruction. Une TVA spéciale, un impôt spécial sur les revenus, une taxe de solidarité sociale, on peut faire confiance au gouvernement qui ici comme ailleurs ne manque pas d’idées pour pomper de l’argent dans la poche des gens !

Nous voyons fleurir ici et là sur des devantures ou lieux abritant des réfugiés des messages de remerciements à tous veux qui participent d’une façon ou d’une autre à l’aide aux sinistrés : Aligatô ! (merci !)

Le point de la situation ce 7 avril 2011 : les cerisiers fleurissent ! Certes, pas encore à Nasu mais le « front » de la floraison des cerisiers progresse. Arrêt de mes écritures car un fort séisme vient encore de nous secouer. Il est 23h32 environ. La télévision annonce de nouveau un risque de tsunami avec vague au maximum d’un mètre. Je suis ce soir à Otawara. A l’étage où je me trouve, cela a bougé pas mal et je me suis levé pour tenir une étagère de vaisselle d’une main et la télévision, un grand écran plat, de l’autre main. Pas de casse bien qu’un peu long. Pas de coupure ici ni sur l’électricité ni sur l’eau ou le gaz. Après le 11 mars, il avait été annoncé qu’un grand séisme pourrait survenir d’ici à quatre semaines et nous sommes presque un mois après la catastrophe ! N’empêche que cela fait un drôle d’effet de revivre en plus petit (heureusement) un énième tremblement de terre qui a duré plus de trente secondes et d’une force de 7,4 d’après la première estimation qui s’affiche à l’instant sur les écrans télé…

On demande à nouveau aux gens de fuir sur les hauteurs dans la préfecture de Miyagi ! Risque de tsunami toujours en cours. Comme si cette préfecture avait besoin de cela ! On annonce que plusieurs villes du nord se retrouvent dans le noir. Ici on annonce que l’effet ressenti dans cette partie de la préfecture de Tochigi n’a atteint « que » 4,5. Vive la joie quand même !

Je reviens de faire un tour dans l’église : rien n’est tombé. Ouf ! Car nous venions de remettre en place un certain nombre de choses mais pas encore les statues. A la télévision, des témoignages évoquent la durée de ce séisme qui rappelle celui du 11 mars. Maintenant on nous avertit de faire attention aux répliques. Des inquiétudes pour les bâtiments fortement ébranlés le 11 mars qui étaient restés debout mais peuvent s’écrouler cette fois-ci.

On nous annonce qu’il n’y a pas de risque de tsunami à l’endroit de la centrale accidentée. Pas de dégâts supplémentaires sur les réacteurs où les opérations de mise en sécurité vont pouvoir se poursuivre. Dans la préfecture de Miyagi, on annonce des appels aux pompiers : des incendies ? Les trains, après un arrêt, devraient pouvoir reprendre leur route. Pas de blessés au premières nouvelles mais il fait nuit et ce n’est pas simple de connaître toute la situation ! On annonce deux incendies et une fuite de gaz dans une ville du nord. Les autres centrales nucléaires du nord se sont mises en arrêt mais devraient pouvoir reprendre leur activité dès les vérifications faites. Les responsables de la sûreté des centrales ont tenu cette fois-ci une conférence de presse en un temps record ! Visiblement, ils n’en savent pas encore beaucoup plus que la télévision. Ils confirment que la mise en sécurité des centrales a entraîné la coupure de l’électricité dans un certain nombre d’endroits.

En attendant cela gronde toujours sous mes pieds ! Il semble que le tsunami ne dépassera pas les 50 cm. On l’a échappé belle mais on demande aux gens d’attendre encore un peu. Maintenant on annonce des blessés légers en raison surtout de chute d’objets. On apprend qu’une personne est tombée dans son escalier. Des blessés pour des bris de glaces. Des fuites d’eau dans la gare de Sendai. En fait, il s’agit du déclenchement d’une partie du système de sécurité en cas d’incendie !

Le Premier ministre Kan vient d’intervenir pour assurer que la situation était suivie de très près et rassurer : intervention à peine une heure après le séisme. Levée du risque de tsunami à 0h45. Dans certains endroits, il y a des problèmes de communication : téléphone fixe ou réseau mobile. J’ai un peu de mal à me décider à aller me coucher. La suite du point sur la situation du 7 avril : ce sera pour plus tard…

Antoine