Eglises d'Asie

La mortalité infantile a régressé de 4 % par an au cours des deux dernières décennies

Publié le 17/09/2012




Dans son rapport annuel publié le 13 septembre dernier, l’UNICEF fait l’éloge des efforts accomplis depuis deux décennies par une centaine de pays, parmi lesquels le Vietnam, pour faire baisser le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans. En 1990, le nombre de décès dans cette tranche d’âge était de 12 millions pour l’ensemble de la population mondiale ; il n’était plus que de 7 millions en 2011.

Dans une conférence de presse donnée à Bangkok, à l’occasion de la publication de ce rapport, divers responsables de l’UNICEF ont apporté des précisions et des commentaires concernant plus précisément le Vietnam. M. Geeta Cunta, répondant à des questions de Radio Free Asia, a estimé qu’en ce domaine, le Vietnam avait obtenu des résultats appréciables.

Le taux de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans a régulièrement régressé de 4 % par an, de 1990 à 2011. Si les investissements dans le domaine de la santé sont maintenus à leur niveau actuel et si l’on crée les conditions nécessaires pour que les familles pauvres aient accès aux soins de santé, on peut espérer que, dans une dizaine d’années, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans sera parmi les plus bas de la région.

Selon un autre responsable de l’UNICEF en poste au Vietnam, 66 enfants sur 1 000 mourraient autrefois avant l’âge de 5ans dans le pays, généralement des suites de pneumonie ou dysenterie. Aujourd’hui, le taux de mortalité dans cette tranche d’âge n’est plus que de 16 pour 1 000. La responsable interrogée attribue le mérite de ces résultats aux efforts du ministère de la Santé qui, selon elle, a permis que les soins de santé, la prévention, les vaccinations, le repérage des maladies, etc. soient dispensés dans toutes les couches de la société.

Les spécialistes de l’UNICEF ont fait remarquer que les populations de certaines régions avaient encore un taux de mortalité infantile au-dessus de la moyenne nationale. Il s’agit surtout des minorités ethniques, vivant sur les Hauts Plateaux, dans des régions montagneuses et éloignées, autant de lieux auxquels les programmes de soins médicaux et les services de santé n’ont accès que difficilement. C’est essentiellement pour cette raison, que les enfants des minorités ethniques en bas âge, lorsqu’ils sont atteints par malheur de pneumonie, de dysenterie, de rougeole ou d’une quelconque maladie infectieuse, meurent en grand nombre, ce qui n’est pas le cas dans les régions des plaines ou dans les villes…

Les éloges adressés au Vietnam ont été cependant accompagnés d’un certain nombre de critiques. En particulier, les membres de l’UNICEF ont mis en relief le défi qu’ils devaient relever au Vietnam, dans le domaine de la collaboration avec les services vietnamiens. Ils déplorent en particulier un manque de coordination entre, d’une part, les services du ministère de l’Agriculture et du Développement rural et, d’autre part, ceux du ministère de la Santé. Cet état de choses freine considérablement la mise en œuvre et l’application des programmes de santé, ont-ils fait valoir.