Eglises d'Asie

Vinh : accueil chaleureux du jeune prisonnier politique Chu Manh Son libéré au terme de sa peine de prison

Publié le 04/02/2014




Dans l’après-midi du 2 février 2014, le jeune catholique Chu Manh Son, prisonnier de conscience, a été libéré du centre pénitencier où il était détenu et a pu regagner son domicile. Il a purgé entièrement la peine de 30 mois de prison qui lui avait été infligée au titre de l’article 88 du Code pénal qui réprime « la propagande contre l’Etat ». 

Il a été accueilli par une foule nombreuse et émue composée en grande partie des catholiques de sa propre paroisse de Duc Lân (diocèse de Vinh, province du Nghê An), des membres de sa parenté et de très nombreux militants catholiques venus de toute la province.

Chu Manh Son, jeune homme de 25 ans, était, avant son arrestation, un étudiant très actif. Tout en suivant les cours de l’Institut d’études médicales du Nghê An, il militait dans le Mouvement Jean-Paul II pour la protection de la vie. Il s’était aussi activement engagé dans la lutte pour la justice et la vérité, ce qui avait été considéré par les autorités civiles comme de la propagande antigouvernementale.

Il faisait partie du groupe des 17 jeunes catholiques du diocèse de Vinh et de Thanh Hoa, arrêtés par des agents de la Sécurité publique, illégalement et sans mandat d’arrêt, de la fin juillet 2011 jusqu’à décembre de la même année.

Lui-même avait été arrêté le 3 août. Lors du procès en appel du 26 septembre 2012, le tribunal lui avait infligé une peine de 30 mois de prison assortie d’un an de résidence surveillée.

Selon l’acte d’accusation diffusée par le Parquet populaire, Chu Manh Son aurait participé à un mouvement préconisant le boycott des élections à l’Assemblée nationale, qualifiées par les opposants de « comédie mise en scène par le Parti communiste ».

Il a purgé sa peine au centre de détention de Phu Son, dans la province de Thai Nguyên. Il lui reste encore à accomplir un an de résidence surveillée, période durant laquelle il ne pourra s’éloigner de son domicile et sera soumis à un certain nombre de contraintes auprès des autorités policières (1).

(eda/jm)