Eglises d'Asie – Philippines
Après avoir longuement milité contre la peine capitale, l’Eglise catholique s’est félicitée du vote par le Parlement d’une loi qui l’abolit
Publié le 18/03/2010
D’après Mgr Rodolfo Diamante, secrétaire exécutif de la Commission de la pastorale des prisons, la présidente philippine souhaite offrir ce cadeau au pape Benoît XVI, lors de son prochain voyage qui la conduira en Libye et en Europe, au Vatican notamment, à la fin du mois. C’est “un miracle. Nous sommes très heureux, car c’est la victoire des droits de l’homme et aussi celle des associations qui militent pour la vie a-t-il ajouté. Citant les chiffres de la Commission internationale de la pastorale catholique des prisons, Mgr Pedro Arigo, évêque du vicariat de Puerto Princesa, a précisé qu’avec la promulgation de cette nouvelle loi, les Philippines devenaient ainsi le 124e Etat sur 194 à retirer la peine capitale de son système judiciaire.
Selon Mgr Diamante, cette nouvelle loi, pour laquelle l’Eglise catholique s’est longuement battue (1), doit être perçue comme le passage d’un modèle de justice punitive à celui d’un système rétablissant pleinement la justice. Elle pourrait même, d’après lui, favoriser le dialogue avec les associations et les groupes qui militent pour le maintien de la peine capitale.
Le Conseil philippin des Eglises évangéliques, par exemple, a publié une déclaration, le 6 juin dernier, dans laquelle il réaffirme sa position “une vie contre une vie expliquant que la peine capitale devrait être maintenue pour certains crimes, et que la décision finale de la commutation en prison à vie pour les condamnés à mort devait revenir exclusivement au président de la République.
De son côté, la Commission de la pastorale des prisons a tenu à réaffirmer qu’elle continuerait à “travailler main dans la main” avec les familles des victimes, son but étant “de donner une alternative [à la peine de mort], tout en montrant que la justice peut être rendue