Eglises d'Asie

De nouvelles informations à propos du futur Institut catholique du Vietnam

Publié le 19/02/2016




Après l’annonce récente de l’ouverture de l’Institut catholique du Vietnam pour le mois de septembre prochain, son premier recteur, Mgr Joseph Dinh Duc Dao, vient de fournir des détails supplémentaires sur le nouvel établissement. Ses propos ont été rapportés par un de ses amis à la BBC dans une …

… émission en langue vietnamienne du 11 février dernier. On y trouve certaines informations nouvelles sur l’état actuel du projet et sur ses objectifs à plus long terme.

Mgr Joseph Dinh Duc Dao est l’un des deux principaux promoteurs de l’Institut catholique. Le second est le président la Conférence des évêques du Vietnam, Mgr Paul Bui Van Doc, qui, lui aussi, a beaucoup travaillé pour faire naître ce projet. Mgr Dao est l’évêque coadjuteur du diocèse de Xuân Lôc et responsable de la Commission épiscopale de l’Education. Avant de revenir au Vietnam en 2009, Mgr Dao avait fait longtemps exercé son ministère à Rome. Après des études universitaires à l’issue desquelles il avait obtenu un doctorat en théologie morale et un doctorat en missiologie, il avait enseigné dans diverses universités et instituts. Pendant son séjour à Rome, il avait également assumé la charge de coordinateur au sein de la diaspora catholique vietnamienne. En 2009, il revenait au Vietnam où on lui confie la charge de recteur du grand séminaire du diocèse de Xuân Lôc. Il est nommé évêque auxiliaire du diocèse en 2013, puis en 2015 coadjuteur de ce même diocèse.

L’évêque a révélé à son confident que déjà le conseil des professeurs et le bureau exécutif de l’Institut étaient en place – neuf personnes au total, auxquelles il faut ajouter le recteur, qui est Mgr Dao. En septembre, deux matières seulement seront enseignées, à savoir la théologie biblique et la théologie dogmatique. Mais ce n’est là qu’un premier pas. Lorsque les structures de l’Institut seront assurées, d’autres disciplines viendront s’y ajouter, comme la théologie pastorale avec toutes ses variantes. Une autre étape, bien que sans doute encore lointaine, est envisagée par le recteur : l’ouverture des portes de la nouvelle institution aux Eglises des pays voisins.

Des diplômes reconnus par le Saint-Siège

L’évêque coadjuteur a aussi parlé du personnel destiné à travailler dans le cadre de l’Institut catholique. Il a déclaré que l’Institut catholique du Vietnam ne rencontrerait aucune difficulté pour recruter un personnel hautement diplômé, expérimenté et bénéficiant de la reconnaissance des diverses universités catholiques dans le monde. Au sein du clergé, des religieux, de l’épiscopat vietnamiens, il existe de nombreuses personnes titulaires de diplômes de haut niveau ou enseignants actuellement dans des universités étrangères renommées. De nombreuses institutions étrangères sont prêtes à aider l’Eglise du Vietnam en lui envoyant des spécialistes. Il n’y a pas non plus de crainte à avoir concernant la validité et la valeur des diplômes qui seront dispensés dans le nouvel institut. La Commission pour l’Education du Saint-Siège a déjà accordé l’autorisation. Les diplômes accordés auront la même valeur que ceux qui sont délivrés par les institutions reconnues par le Saint-Siège. Les titres et l’expérience du personnel enseignant leur ajouteront une garantie supplémentaire.

Cependant, le recteur n’affiche pas la même absence d’inquiétude pour tous les autres aspects de l’entreprise. Il reste encore beaucoup d’incertitudes en ce qui concerne les infrastructures matérielles du nouvel établissement. Pour le moment, l’institut ne bénéficie d’aucun bâtiment qui lui soit propre. Il est obligé d’emprunter des salles au secrétariat de la Conférence épiscopale à Saigon. L’Institut souhaite acquérir un terrain d’une certaine superficie pour pouvoir y élever des bâtiments destinés à abriter ses activités.

Interrogé sur la possibilité d’introduire dans le nouvel établissement l’enseignement d’autres disciplines comme les sciences sociales, les matières littéraires, et autres, l’évêque coadjuteur de Xuân Lôc a affirmé que cela dépendait de l’autorisation accordée ou non à l’Eglise catholique et aux autres religions de contribuer à l’éducation nationale dans le pays. Cela dépend donc aujourd’hui des autorités et de la plus ou moins grande liberté d’action accordée aux groupes religieux. Pour l’Eglise catholique, l’élargissement de l’Institut reste une espérance. En effet, lorsque les évêques ont élaboré le projet, leurs perspectives ne se bornaient pas seulement à la faculté de théologie qui vient d’être mise en place ; ils pensaient aussi à une réalisation plus vaste où pourrait s’accomplir la tâche éducatrice de l’Eglise.

(eda/jm)