Eglises d'Asie

Ordinations pour les Missions Etrangères de Paris : « La mission n’attend pas et appelle ses ouvriers »

Publié le 24/06/2016




Fin juin, autour de la fête des saints apôtres Pierre et Paul, célébrée le 29 juin, est traditionnellement le moment des ordinations diaconales et sacerdotales. Ces 25 et 26 juin, trois prêtres seront ordonnés pour les Missions Etrangères de Paris. Le 3 juillet, suivront cinq ordinations diaconales, à la cathédrale …

… Notre-Dame de Paris. Huit jeunes au total qui viennent rejoindre les quelque deux cents membres des Missions Etrangères de Paris (MEP), société missionnaire présente en Asie depuis 1660.

Ce 25 juin, Mgr André Vingt-Trois ordonnera onze prêtres à Notre-Dame de Paris ; dix le seront au titre du diocèse de Paris, et le onzième, Edouard Thomé, le sera au titre des Missions Etrangères. Le lendemain, quatre prêtres seront ordonnés en la basilique Saint-Denis, dont Brice Testu pour les MEP, tandis qu’à Bordeaux, le cardinal Ricard ordonnera cinq prêtres, dont Vincent Chrétienne pour les MEP, et deux diacres.

Issus de l’Eglise de France, ces trois nouveaux prêtres des MEP ne diffèrent pas de leurs confrères qui exerceront leur ministère sacerdotal en France. Prêtres séculiers, ils ne prononcent pas de vœux (contrairement aux prêtres religieux) ; toutefois, membres des MEP, ils ont répondu à l’appel d’une vocation missionnaire : Brice Testu part en Thaïlande, Vincent Chrétienne au Cambodge et Edouard Thomé à Madagascar. Alors que les chiffres des ordinations sont en baisse (68 nouveaux prêtres diocésains en France en 2015 contre 82 en 2014), la question est souvent posée à ces jeunes prêtres d’expliquer le choix d’une entrée aux MEP, qui suppose une vie toute entière consacrée à la mission ad extra (à l’étranger, hors de son pays et de sa culture d’origine), ad vitam (à vie, pour un départ définitif) et ad gentes (pour l’annonce de l’Evangile auprès des « gentils », des non-chrétiens). La réponse du P. Alain Bourdery, MEP, responsable à Paris du suivi des séminaristes des Missions Etrangères, fuse : « A ceux qui s’étonnent qu’ils partent annoncer le Christ aux lointains alors qu’on manque cruellement de prêtres sous nos latitudes, ils répondent sereinement qu’ils ne sont pas des déserteurs. Jésus n’a pas attendu que l’Eglise de Jérusalem soit bien installée pour envoyer les apôtres au loin. La mission n’attend pas et appelle ses ouvriers. »

Le dimanche 3 juillet, à Notre-Dame de Paris, le cardinal Vingt-Trois poursuivra ces ordinations avec l’ordination diaconale de cinq séminaristes MEP : Vincent Balsan, 34 ans, Laurent Bissara, 44 ans, Dominique Demé, 44 ans, Francesco Dintzner, 29 ans, et Yvon Fillebeen, 34 ans. Vocations tardives ou non, originaires de Paris ou d’ailleurs, issus ou non de milieux chrétiens, ils entreront dans le ministère ordonné. C’est aussi à l’issue de cette messe d’ordination que le supérieur général des MEP, le P. Gilles Reithinger, annoncera à chacun « sa destination », c’est-à-dire le pays, la culture et le peuple vers lequel chacun des cinq sera envoyé et qu’il fera sien à vie (1).

La veille, samedi 2 juillet, une après-midi de témoignages et de rencontres sur « la mission aujourd’hui », suivie d’une veillée de prière pour les ordinants, aura eu lieu au siège parisien des MEP. Elle se déroulera sous la bannière « Holy Day MEP ».

L’été 2016 verra également la Société des Missions Etrangères tenir son assemblée générale. Organisée tous les six ans, l’assemblée réunit les délégués des différents pays où la société est présente en Asie et dans l’océan Indien, ainsi que le supérieur général sortant, les quatre membres de son conseil et quelques membres de droit. Au total, vingt-cinq prêtres des MEP se réuniront, en commençant leur assemblée par une semaine de retraite dans une abbaye avant d’entamer leurs échanges. L’objet de ceux-ci est d’examiner le bilan des six années écoulées, et de discerner les axes de l’action à venir, que ce soit d’un point de vue pastoral, missionnaire, financier ou encore dans le domaine de la communication. L’une des tâches de l’assemblée sera aussi d’élire le supérieur général et les membres de son conseil qui l’entoureront durant les six prochaines années ; le vote se déroule « un peu comme un conclave », explique un prêtre des MEP, et le nom de l’élu ne sera divulgué qu’après avoir été communiqué à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le dicastère dont dépend la société à Rome.

L’actuel supérieur général des MEP, le P. Gilles Reithinger, 44 ans, exerce ce mandat depuis le 9 mars dernier ; à cette date, le P. Georges Colomb, élu supérieur général lors de l’assemblée de 2010, était en effet nommé évêque de La Rochelle-Saintes et quittait donc ses fonctions aux MEP. Selon les statuts des MEP, le vicaire général d’alors, le P. Reithinger, était immédiatement devenu supérieur général en titre.

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(eda/ra)