Eglises d'Asie

A Séoul, l’archidiocèse participe au projet ‘Séoul, ville solaire’

Publié le 05/01/2018




L’archidiocèse de Séoul s’est engagé, le 27 décembre dernier, à participer au projet de ‘Séoul, ville solaire’, qui vise à développer la production d’énergie renouvelable dans la capitale sud-coréenne. Une initiative qui répond à l’encyclique du pape François Laudato Si sur la sauvegarde de la création.

Le 27 décembre dernier, le cardinal Andrew Yeom Soo-jung, archevêque de Séoul, a signé un protocole d’accord avec le maire de Séoul, M. Park Won, pour participer au projet de ‘Séoul, ville solaire’. Selon cet ambitieux projet, rendu public en novembre dernier, Séoul entend produire un gigawatt d’énergie solaire par an, soit l’équivalent de la capacité d’un réacteur nucléaire, jusqu’en 2022, en faisant notamment appel au sens civique de ses habitants.

Les fidèles invités à installer des générateurs d’énergie solaire sur leurs toits et balcons

« Notre Eglise a longtemps été intéressée par ce type d’énergie durable. Nous sommes heureux de rejoindre le projet ambitieux de Séoul visant à faire de la métropole une ‘ville solaire’ », a notamment déclaré le cardinal Yeom. M. Park Won, maire de Séoul, s’est réjoui du soutien de l’archidiocèse de Séoul, rappelant que « l’expansion de l’installation de production d’énergie solaire est liée à la survie de l’homme, car elle contrecarre le changement climatique et réduit les poussières fines. »

En vertu de ce texte, l’archidiocèse de Séoul s’engage à installer des panneaux solaires sur les toits de ses bâtiments et sur les terrains appartenant à l’Eglise, et à encourager les fidèles à installer des générateurs solaires dans leurs appartements, que ce soit sur les balcons ou les toits. De son côté, la métropole de Séoul fournira un soutien financier, logistique et administratif.

Le président sud-coréen, Moon Jae-in, élu en mai dernier, s’est engagé à sortir son pays du nucléaire et à développer les énergies renouvelables qui devraient générer 20 % de l’électricité en 2030, contre 7 % actuellement.

Un exemple pour les autres communautés religieuses

L’énergie nucléaire fait régulièrement l’objet de controverses en Corée du Sud, notamment depuis un scandale de corruption relatif à l’utilisation de pièces contrefaites en 2012. Plus récemment, c’est la sécurité des installations nucléaires qui a été remise en question. En effet, deux séismes de magnitude 5,1 et 5,8 se sont produits le 12 septembre dernier. Ces tremblements de terre, les plus importants depuis 1978 (date à laquelle le pays a commencé à mesurer l’activité sismique), avaient conduit à l’arrêt temporaire des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Wolsong, située sur les côtes de la province du Nord-Gyeongsang.

En avril dernier, la Conférence des évêques catholiques de Corée (CBCK) avait signé une pétition incitant à l’abandon de l’énergie nucléaire.

Dans ce pays où il existe un certain consensus sur la nécessité de développer les énergies renouvelables et où les catholiques représentent un peu plus de 10 % de la population, la métropole espère que ce partenariat incitera d’autres communautés religieuses à s’engager à leur tour.