Eglises d'Asie – Inde
La lèpre, maladie infectieuse et maladie sociale, reste préoccupante en Asie
Publié le 26/01/2018
« Avec plus de 161 000 nouveaux cas de lèpre par an, l’Asie représente 75 % des nouveaux cas détectés à travers le monde. Elle constitue, de loin, la région la plus préoccupante » confie à Eglises d’Asie Pim Kuipers, chargé de mission à la Fédération internationale des organisations anti-lèpre (Ilep). Et c’est en Inde que le plus grand nombre de cas sont dépistés : 135 000, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.
« L’Asie représente 75 % des nouveaux cas détectés »
L’Ilep, une structure qui fédère les organisations non-gouvernementales de lutte contre la lèpre à travers le monde, poursuit un triple objectif : arrêter la transmission, prévenir les invalidités et mettre fin à la discrimination liée à cette maladie. Car la lèpre, maladie infectieuse chronique qui peut entraîner paralysies et infirmités sévères si elle n’est pas dépistée et traitée à temps, est aussi une maladie sociale qui entraine l’exclusion. Ainsi, au Madhya Pradesh, Etat du centre de l’Inde, depuis plus de vingt ans, des religieuses vivent avec des lépreux pour lutter contre les préjugés.
Depuis 2000, la lèpre n’est plus considérée par l’OMS comme un problème de santé publique, mais la mobilisation se poursuit, en Inde, et en France, et notamment ce week-end, à l’occasion de la Journée Mondiale des Lépreux. Mise en place par Raoul Follereau en 1953, celle-ci entend collecter des fonds pour mener les actions de dépistage, de soins, de recherche et de réinsertion des malades.
65ème Journée Mondiale des Lépreux
En France, La Journée Mondiale des Lépreux se tient le troisième dimanche de janvier, « jour où l’Eglise catholique lit le passage d’Evangile où Jésus rencontre et soigne une personne atteinte de la lèpre » souligne la responsable de la communication de l’Ilep, Rosa Argent. Et de préciser : « En Inde, La Journée Mondiale des Lépreux est organisée le 30 janvier pour correspondre au jour du décès du Mahtma Gandhi, qui nous a quitté le 30 janvier 1948. Gandhi a travaillé sans relâche pour assister ceux atteints de cette maladie ».
Cette année encore, dans la fidélité du combat de Raoul Follereau, éveilleur de conscience, 15 000 bénévoles de la fondation éponyme se mobiliseront pour lutter contre cette maladie devenue invisible en France mais qui n’a toujours pas été éliminée.