L’Église encourage les chrétiens à participer au festival Holi

Un évêque catholique indien a incité les hindous participant au festival Holi, le 2 mars, à accueillir les fidèles de toutes les religions pour que l’évènement, connu aussi comme le « festival des couleurs », puisse servir de pont entre les différentes religions. Bhopal, la capitale de l’état de Madhya Pradesh, est devenu réputée pour être un foyer de militants anti chrétiens. Mais le 2 mars, les habitants ont passé la journée à danser aux sons des tambours. Ils se sont enduit le visage et les vêtements de peintures colorées en s’aspergeant d’eau, pour célébrer la venue du printemps et souhaiter une récolte abondante.
« C’est un festival de joie et d’unité, de paix et d’harmonie pour toute l’Inde », assure Mgr Leo Cornelio, archevêque de Bhopal, capitale d’un état majoritairement hindou. L’évêque, qui a souhaité « le bonheur et la prospérité à tous nos frères hindous », s’efforce de construire l’entente interreligieuse en profitant de toutes les fêtes religieuses, chaque année. Mgr Cornelio, également responsable du conseil des évêques de l’état de Madhya Pradesh, a appelé à « maintenir l’harmonie et l’unité dans le pays », dans un message spécialement adressé aux participants du festival.

« Un festival de joie et d’unité pour toute l’Inde »

« Toute la communauté chrétienne soutien toutes les formes de fraternité universelle », a repris l’évêque. Son appel survient alors que les chrétiens se plaignent de plus en plus d’attaques d’hindous radicaux, depuis l’arrivée au pouvoir du parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), en 2014. Un rapport de Persecution Relief, un forum œcuménique enregistrant la persécution contre les chrétiens en Inde, publié le mois dernier, évoquait la montée de ces attaques. Selon ce forum, 736 attaques contre des chrétiens ont eu lieu en Inde en 2017, contre 348 en 2016, soit plus du double. Les chrétiens représentent moins de 1 % de la population de l’état de 73 millions d’habitants. Ils ont subi 52 attaques en 2017, contre 28 en 2016, selon le rapport de Persecution Relief.

(Ucanews, Saji Thomas, Bhopal)