Eglises d'Asie

Les catholiques timorais prient pour la fin de la crise politique

Publié le 20/07/2018




Depuis le 11 juillet, les catholiques du Timor Leste ont organisé une neuvaine à la Miséricorde Divine, qui a pris fin le 19 juillet. La neuvaine, organisée par la paroisse Saint-Antoine de Dili, la capitale, a été lancée afin de prier pour un nouveau gouvernement stable, sous l’égide du premier ministre Taur Matan Ruak, au pouvoir depuis le 22 juin. Les élections du 12 juin étaient les deuxièmes organisées en moins d’un an.

Les catholiques de Dili, au Timor Leste, font tout ce qu’ils peuvent pour empêcher une autre crise politique, notamment en organisant une neuvaine à la Miséricorde Divine, qui a pris fin le 19 juillet. La neuvaine, organisée dans la chapelle Saint-Michel de la paroisse Saint-Antoine de Dili, a été lancée afin de prier pour la stabilité du nouveau gouvernement, sous l’autorité du nouveau premier ministre Taur Matan Ruak, 62 ans. Taur Ruak, qui a été président de 2012 à 2017, a pris ses fonctions le 22 juin, après la victoire du parti Alliance of Change and Progress lors des élections du 12 juin. Les élections du juin sont les deuxièmes organisées en moins d’un an au Timor Leste, un pays pauvre à majorité catholique. Elles ont eu lieu après l’échec de l’ancien gouvernement minoritaire, qui n’a pu voter aucune loi.
Le père Evaristo Fernandes da Costa Soares, qui a présidé la dévotion à la Miséricorde Divine à la demande de Mgr Virgilio do Carmo da Silva, archevêque de Dili, explique que le nouveau gouvernement avance encore sur un terrain glissant et que plusieurs postes du gouvernement sont encore inoccupés. « C’est pourquoi nous encourageons les catholiques à prier la Miséricorde Divine afin de mettre fin à cette impasse », ajoute le prêtre. Les gens ne doivent pas sous-estimer la force de la prière, s’ils veulent que leur pays sorte de cette triste situation, soutien le père Evaristo. « Il s’agit également de rapprocher les fidèles de Dieu, pour qu’ils sentent sa présence en ces temps troublés. »
Mery Gajeng Chang, 51 ans, qui fait partie des catholiques qui ont pris part à la dévotion, souligne que la neuvaine à la Miséricorde Divine demande à chacun fidélité et humilité. « Nous espérons que nos dirigeants ont cette humilité, pour qu’ils puissent travailler ensemble pour résoudre nos problèmes politiques », espère-t-elle. Selon Mgr Basilio No Nascimento, évêque de Baucau, l’instabilité politique peut conduire à la méfiance et chasser les investisseurs étrangers du Timor Leste. « Si le président, le premier ministre ou le système judiciaire agissent de façon trop indépendante, cela amènera d’autres problèmes », a déclaré Mgr Nascimento, président de la Conférence épiscopale du pays, le 14 juillet.
Le 22 juillet, le premier ministre doit présenter son programme et une proposition de budget au parlement, bien que le gouvernement ne soit pas encore au complet. Le mois dernier, le président Francisco Guterres Lu-Olo n’a nommé que le premier ministre et dix ministres. Mais onze ministres ont été chassés par le président suite à des accusations de corruption, qui doivent encore être confirmées. « Je demande au gouvernement de poursuivre le dialogue et de trouver de meilleures solutions pour le pays, plutôt que de chercher leurs propres intérêts », a demandé Mgr Nascimiento. Il a appelé le président Lu-Olo et le premier ministre Ruak à se pencher de plus près sur les intérêts du pays.

(Avec Ucanews, Dili)